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En 2007, dans Le Premier Cri, Gilles de Maistre filmait la naissance à l’échelle de la planète. Thomas Balmès élargit le propos en jouant sur la durée pour nous mener de la venue au monde aux premiers pas. Et ce à travers quatre cultures diamétralement opposées. Cela donne son rythme de croisière – et certaines longueurs – à ce documentaire où le réalisateur prend le temps de capter des instants de vie. Ils sont identiques dans certains gestes maternels qui semblent tendre à l’universel. Mais aussi parfois spécifiques (...). Enfin, plusieurs séquences nous font sortir d’un ethnocentrisme naturel : le petit Mongol attaché au lit, sans doute pour éviter une fugue dans le froid ; la chèvre qui vient boire l’eau du bain ; le tire-lait qu’utilise la maman américaine... Sur une musique discrète de Bruno Coulais, ce parcours des familles donne à voir sans user de commentaires intempestifs. Il y a alors un charme réel dans les plans, même si on aimerait voir chacun des couples réagir à la vie des autres. Un autre film ?
Toutes les critiques de Bébé(s)
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) le réalisateur, Thomas Balmès, respecte son postulat et nous montre, sans commentaire, sans interview, sans légende, les différences entre une mère africaine qui vit dans une case, une Japonaise, une Américaine et une Mongole.
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Thomas Balmès a suivi les familles pendant près de trois ans, passant de l'une à l'autre pour capter des scènes touchantes ou cocasses. Ce film dépourvu de toute mièvrerie invite à une réflexion sur l'éducation en faisant partager les joies minuscules et les petits chagrins d'enfants à l'aise dans leur couches-culottes (ou sans). Le réalisateur les filme comme de petits animaux et que ce naturel fait des merveilles.
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A l’écran, « Bébés » séduit par ses partis pris, l’absence de commentaire en voix off et de traduction et les longs plans-séquences permettant d’assister à « des petits miracles, des moments uniques, avec très peu de montage artificiel ».
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On observe, tour à tour amusés, émus ou ébahis, les couches de civilisation s’écrire sur ses poupines pages blanches, les contrastes culturels ressortir. Ce "feel-good movie" anthropologique nous le prouve : le bébé est un animal comme les autres, et ça fait plaisir à voir.
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On pourra trouver une parenté entre Bébés et ces vidéos postées sur Internet qui arrachent les cris d'attendrissement évoqués plus haut. Thomas Balmès avance un peu plus loin que l'émerveillement qui saisit les amateurs au spectacle des tout petits.
On pourra considérer que son film ne tente même pas de répondre aux questions vertigineuses qui surgissent au spectacle des premiers mois de la vie, du débat entre inné et acquis à la manière dont les petits d'homme arrivent à vivre en société. On peut aussi lui reconnaître le mérite, pour un film manifestement destiné à laisser son public de bonne humeur, ne pas ignorer ces interrogations, et d'esquisser leur formulation. -
L’idée? Filmer aux quatre coins de la planète (Namibie, Mongolie, Japon, Etats-Unis) des enfants de la naissance à 18 mois. La force de Bébés, c’est l’absence de commentaire, un choix pertinent qui évite de déraper dans la mièvrerie ou d’avoir à supporter le jugement d’un narrateur omniscient. Les images parlent d’elles-mêmes. On s’amuse en voyant l’Africaine Ponijao lutter contre le sommeil ou l’Américaine Hattie prendre ses petites jambes à son cou quand sa mère la traîne dans une thérapie de groupe où des mamans illuminées remercient la Terre nourricière de ses bienfaits.
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On saisit bien l'intention gentiment humaniste de ce documentaire aux images léchées : tous pareils, tous différents. United Colors of Areu, quoi. Pas de commentaire, presque pas de contexte, juste des fossettes craquantes et des mollets potelés à tous les plans, façon carte postale. C'est très mignon, mais pas grand-chose de plus.
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Faute de caméra à hauteur de bébé, ce monde-là restera définitivement interdit aux plus de 18 mois.