Toutes les critiques de Arrêtez-moi

Les critiques de Première

  1. Première
    par Frédéric Foubert

    Sujet de société + suspense en huis clos + icône glamour déterminée à casser son image : dans Arrêtezmoi, Jean-Paul Lilienfeld reprend les ingrédients qui ont fait le petit succès de La Journée de la jupe. Après Isabelle Adjani en prof de français borderline, Sophie Marceau incarne une mère de famille prolo, femme battue et tiraillée par un sentiment de culpabilité paradoxal que le film va s’employer à disséquer. Le sujet possède une force évidente, mais il est constamment tiré vers le bas par les raccourcis sociologiques et les partis pris esthétiques de Lilienfeld, pris en tenailles entre la théâtralité étouffante du dispositif et des bizarreries formalistes inopérantes (les flash-back en caméra subjective). Du coup, ce Garde à vue au féminin finit par ressembler à un fantasme de cinéma vieille France, extrêmement poussiéreux et comme calibré pour les soirées-débats d’Alain Jérôme. Il confirme aussi au passageque les bonnes intentions n'ont jamais fait les bons films.

Les critiques de la Presse

  1. Gala
    par Carlos Gomez

    Jena-Paul Lilienfeld signe un huis clos pétri de style qui se double d'un face à face de haite volée. Bousculée sur un terrain inhabituel pour elle, Sophie Marceau y gagne de nouveaux galons comme actrice, tirée vers le haut par une Miou-Miou d'une absolue véritée.

  2. Télé 7 jours
    par Julien Barcilon

    Servi par deux actrices à fleur d’émotions, Sophie Marceau, inattendue et parfaitement crédible dans un rôle difficile en rupture de glam (enfin !), et Miou-Miou vraiment émouvante en femme flic cassée d’avoir trop côtoyer l’horreur ordinaire, ce huis clos poignant serre la gorge. Autant qu’il vous fait toucher du doigt le fléau de la violence conjugale abordée dans toutes ses dimensions, physique et psychologique. Du cinéma vérité donc, inconfortable mais d’utilité publique puisqu’en France, une femme battue meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint.

  3. Toutlecine.com
    par Anne-Laure Thirion

    Après s'être essayé une première fois au drame avec La journée de la jupe, Jean-Paul Lilienfeld revient au genre avec Arrêtez-moi, une adaptation de Les lois de la gravité de Jean Teulé, métrage qui met en scène sous forme de huis clos deux femmes : Miou-Miou et Sophie Marceau. Le réalisateur y dénonce aussi avec force et poigne la violence subie par les femmes.

  4. A voir à lire
    par Frédéric Mignard

    Le réalisateur de La Journée de la jupe revient avec une belle confrontation d’actrices pour aborder le drame des femmes battues. Dans un vrai huis clos de polar, on n’y croit pas toujours, mais le résultat dépasse les bonnes intentions.

  5. Le JDD
    par Danielle Attali

    Sophie Marceau n'hésite pas à s'enlaidir, visage gonflé, regard fatigué. Miou-Miou, dans un registre plus connu, sonne juste. Pourtant, on reste très en retrait du drame qui se déroule sous nos yeux, même quand la caméra subjective nous met dans la peau de Sophie Marceau se faisant battre. Lilienfeld dit ne pas avoir voulu signer un manifeste. À travers la morale plaquée de ce huis clos, "reconnue coupable pour être reconnue victime", il s'en approche parfois d'un peu trop près.

  6. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    Que dire de ce huis clos socio-polardeux qui, comme son titre le suggère (sauver le coupable plutôt que de lui soutirer ses aveux), retourne les enjeux narratifs du film de garde à vue ? Que les effets mammouthesques de Lilienfeld (flash-black en caméra subjective, réalisme toc, obsession du bon mot) malmènent l’intensité du scénario sans la tuer tout à fait. Car la dernière demi-heure, noire et touchante, prouve qu’en dépit de ses scories, le film a atteint son but.

  7. A nous Paris
    par Fabien Menguy

    Les drames et les enjeux sont parfois un peu caricaturaux, mais ce huis clos s’avère au final prenant.

  8. La Croix
    par Arnaud Schwartz

    Tiré d’un roman de Jean Teulé (Les lois de la gravité, Éd Pocket), Arrêtez-moi !, presque huis clos, se présente comme une sorte de Garde à vue (Claude Miller, 1981) inversé. Les dialogues bien écrits, le ton abrasif des échanges, l’absence de faux-semblants donnent au film une vraie puissance qu’il perd un peu parfois en cours de route, avant de retrouver ce sel propre aux écrits de Jean Teulé.

  9. Ouest France
    par La rédaction de Ouest France

    Avec Sophie Marceau et Miou-Miou dans un face à face qui tourne à vide. Une mise en scène sans inspiration pour un huis clos qui perd vite toute tension et toute crédibilité.

  10. Le Figaro
    par Emmanuele Frois

    Un "Garde à vue" au féminin qui ne vaut que pour ses interprètes. Sophie Marceau écorchée vive et sans fard. Miou-Miou intense et complexe.

  11. StudioCiné Live
    par Laurent Djian

    Le réalisateur tombe dans toutes les caricatures du film dossier hyperdémonstratif.

  12. L'Express
    par Julien Welter

    Malgré une très belle interprétation de Sophie Marceau, et une juste analyse de la condition de femme battue, le film manque le coche.

  13. Télérama
    par Frédéric Strauss

    Une postière que son mari battait vient s'accuser dans un commissariat de la mort de celui-ci, classée en suicide. La policière de garde fait tout pour la renvoyer chez elle. Ce face-à-face dramatique veut rappeler la gravité des violences faites aux femmes. Généreux mais sans surprise, le film est assez lourd.

  14. Les Fiches du cinéma
    par Gaël Reyre

    Faute d'une écriture subtile et d'une mise en scène inspirée, Jean-Paul Lilienfeld ne tire pas grand-chose de sa bonne idée de départ.

  15. Les Cahiers du cinéma
    par Joachim Lepastier

    Le film se transforme en traquenard, impliquant d'abord le spectateur dans un dilemme poisseux, puis le dédouanant de tout malaise par une satire qui suinte le mépris de classe. (...) Par ailleurs, la représentation du Nord-Pas-de-Calais comme havre de toutes les misères atteint ici un crapoteux point de non-retour. À se demander à quoi auront servi tous les efforts de Dany Boon.

  16. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    (...) Laborieux et parfaitement grotesque.

  17. Le Parisien
    par La redaction du Parisien

    Patatras pour le spectateur. Pelletée de plomb des flash-back, surjeu, répliques gracées dans le marbre friable du mille fois entendu, "Arrêtez-moi" est un film qui fait du bien... Quand il s'arrête.