Toutes les critiques de A Girl at My Door

Les critiques de Première

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Où est le vrai ? Où est le faux ? Qu’est-ce que l’innocence ? Ce premier long métrage d’une jeune réalisatrice dresse le portrait d’une femme flic que les hommes trouvent "sexy" et les femmes, "pimbêche" et qui doit faire son chemin dans un univers hostile. C’est aussi la chronique d’un village où l’alcoolisme fait des ravages, où chacun magouille et semble s’abandonner à de sombres pulsions. Une histoire de travailleurs clandestins est reléguée au second plan tandis que la relation entre la femme et l’enfant
    prend le dessus avant de virer à la fascination malsaine de la seconde pour la première. À la beauté des images diurnes répond l’ambivalence des scènes nocturnes où les personnages semblent émerger tels des fantômes. Ambitieux mais inabouti, le film se perd parfois en route, changeant de cap, de ton, et il dérange quand les salauds désignés sont punis. Si le propos – certes défendable – est que rien n’est tout blanc ni tout noir, le malaise qu’il fait naître se retourne un peu contre lui.

Les critiques de la Presse

  1. Libération
    par La rédaction de Libération

    Mine de rien, ce film pointilliste pose la question de l’innocence. Servie par une image horriblement belle et des acteurs terriblement gracieux, qui eux aussi instillent le doute.

  2. Les Inrocks
    par Vincent Ostria

    Un premier film sous influence, mais cette influence est plutôt bonne. (...) July Jung (...) échafaude une intrigue totalement personnelle, complexe et prenante.(...) La tension ira crescendo (...) On glisse progressivement d’une certaine bonhomie provinciale à un thriller psychologique assez haletant – sans toutefois complètement basculer dans un genre trop précis. L’intelligence de la mise en scène réside dans ce dosage (...).

  3. Libération
    par Didier Péron

    Ce premier film de la réalisatrice July Jung (...) décrit, avec un grand sens du détail et un savoir-faire très sûr dans la montée des émotions, le complexe jeu d’emprise entre des personnages déboussolés. Le récit est constamment captivant, porté par un jeu de contraste entre des personnages dissimulant leur douleur derrière le masque de l’impassibilité et d’autres constamment explosifs, rouges et grimaçants.Bien que toujours d’une grande douceur et élégance, le film est chargé à mort de tous les maux qu’il entend agglomérer selon une certaine aptitude des productions coréennes à l’exagération.

  4. Gala
    par Camille Choteau

    La réalisatrice nous plonge dans une histoire sombre, parfois burlesque et très poétique évoquant sans détour plusieurs sujets tabous : la maltraitance, les sans-papiers, l'identité sexuelle.

  5. Le JDD
    par Alexis Campion

    Construit sur un engrenage de situations glauques, notamment un quiproquo homo gratiné, ce premier film accroche par ses personnages inquiétants et poisseux, tels cette grand-mère agressive et son fils alcoolique. De quoi composer une intrigue équivoque au-delà du thriller convenu, habile et traversée de questions sur l'identité et sur la constance dans les relations.

  6. Télérama
    par Sylvie Dintillac

    Ce premier film, réalisé par une protégée de Lee Chang-dong ("Poetry"), démarre bien. Une discussion pas piquée des vers avec une mamie et la ­rencontre avec des flics ahuris laissent augurer un mélange de thriller et d'humour noir dans la lignée de "Memories of murder", de Bong Joon-ho.La suite est plus convenue (...). Mais la réalisatrice sait passer avec aisance de la violence à une grande délicatesse. Et la conclusion très amorale de l'histoire (...) est plutôt gonflée..

  7. Le Parisien
    par Hubert Lizé

    Malgré l'attachement qu'on peut éprouver pour les personnages de ce drame de l'exclusion face à la différence, les situations de ce film, très lent, sont bien trop cousues de fil blanc pour qu'on y croie vraiment. Dommage.

  8. StudioCiné Live
    par Sandra Benedetti

    Histoire moins simple qu'il n'y paraît, dont la mise en scène élégante mais indolente, étouffe l’ambiguïté.

  9. Paris Match
    par Alain Spira

    L'intolérance, l'alcoolisme, la violence, l'homosexualité (un sujet quasiment inédit dans le cinéma coréen) sont au menu épicé de ce premier film prometteur qui oscille entre l'introversion et l'hystérie pour dessiner les portraits insolites d'une Jean Valjean flic et d'une Cosette pas causante. Bravo les girls…

  10. Elle
    par Helena Villovitch

    On applaudit lorsque le premier film d'une jeune réalisatrice donne vie à d'aussi beaux personnages et aborde avec une telle intelligence des thèmes délicats.