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Les films collectifs ont toujours la même faiblesse, celle de n’être qu’une addition de moyens métrages de qualité variable. (...) De l’ensemble ne s’élèvent que les segments d’Elia Suleiman et Gaspar Noé. Le premier utilise l’humour absurde et les cadres géométriques pour aborder La Havane sous l’angle politique, tandis que Gaspar Noé filme avec son audace formelle un rite de magie noire assez incroyable.
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Un instantané de la Havane d'aujourd'hui (...) Portait inégale (duquel se dégage celui d'Elia Suleiman) d'une ville absolument magique.
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(...) ne pas obtenir un film à géométrie variable où les trous d'air peuvent se succéder à des moments de grâce tout aussi violents. Le syndrome de la montagne russe en quelque sorte.
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Si les 7 histoires présentent des intrigues différentes, les réalisateurs ont accepté d’inscrire leur récit dans une trame partiellement commune; à La Havane, toutes les couches sociales se croisent, se côtoient, parfois s'entremêlent à divers instants de la semaine.
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Forcément inégal mais avec des fulgurances inoubliables dont le segment réalisé par Gaspar Noé, jamais aussi génial que quand il fait court.
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Certains segments tirent leur épingle du jeu (...). D'autres déçoivent (...). Mais dans l'ensemble ces "7 jours à la Havane" ne manquent pas de charme.
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(...) On a du mal à saisir en quoi les différents cinéastes réunis dans ce projet ont été inspiré par La Havane. De cette ville qu'on sait en pleine phase de transition, on ne sent jamais l'aspect vibrant et fiévreux. Tout est soit trop sage à la limite de la carte postale, soit redondant, soit hors sujet, car pouvant se dérouler n'importe où ailleurs.
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(...) un instantané de la ville d'aujourd'hui mis en scène par 7 réalisateurs (...) Les sketchs sont inégaux et l'évocation trop fréquente de la musique et du sexe en fait des clichés réducteurs. Mais certains point de vue, comme celui de Trapero séduisent et l'ensemble est plutôt bien ficelé.
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On retrouve intacts (et pas vraiment sublimés) l’imaginaire habituel charrié par les agences de voyages et les revues de presse : beautés tropicales, salsa et gros cigares mêlés à la misère au soleil et à la tentation de l’exil. Tout cela n’est pas désagréable, mais beaucoup trop inconstant pour dépasser le stade du gadget chic – la présentation du film à Cannes n’arrange rien. A retenir tout de même les segments des deux Français Gaspar Noé (un trip tribal envoûtant) et de Laurent Cantet, ode à la débrouille truculente et pleine d’humour.
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Une semaine à Cuba fade et sans inspiration. Deux jours auraient suffi.
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Façon de rappeler que le cinéma est avant tout affaire de regard... Un principe oublié un peu vite par les réalisateurs de ce qui apparaît, en fin de compte, comme un patchwork de cartes postales...
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S'il est une bonne raison d'aller voir ce film inégal, c'est le sketch d'Elia Suleiman qui se met lui-même en scène, échoué à La Havane, entre un hôtel et l'ambassade de Palestine. Il y a là assez d'humour et d'intelligence pour nourrir tout un film.
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Au final, cela donne sept moyens-métrages de qualité assez inégale.
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On dit toujours que les films à sketches sont inégaux. Celui-ci ne vaut que pour deux (...) Comme Suleiman, [Gaspar Noé] porte un regard à la fois personnel et profondément cinématographique sur la Havane. C'est là ce qui manque aux autres films.
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"7 Jours à la Havane" aurait gagné en authenticité en s'intitulant plutôt : Prends l'oseille et tire-toi.