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En deux saisons, On ne demande qu’à en rire, ce télé-crochet de l’humour diffusé à 17h55 sur France 2, s’est imposé comme le successeur du Théâtre de Bouvard. Mais au fait, comment fonctionne cette machine à révéler les talents ?

Comment on choisit les candidatsLa production reçoit les candidatures d’artistes qui ont déjà un petit passé professionnel. Mais le vivier de l’émission, c’est surtout les festivals d’humour. Les plus talentueux sont sollicités par le directeur artistique, Charles Hudon, et sa collaboratrice, Emilie Dieudonné. Ils leur demandent d’écrire un sketch sur un thème imposé et d’envoyer leur vidéo.Certaines personnes se montrent réticentes par peur du jury (Ruquier est entouré de trois professionnels du spectacle qui alternent selon les émissions: Jean Benguigui, Eric Métayer, Jean-Luc Moreau, Fabrice et Catherine Barma.) Il faut alors toute la force de persuasion de Charles Hudon pour les faire changer d’avis. Arnaud Tsamère, aujourd’hui un pilier de l’émission, a longtemps hésité avant de donner son accord.Prière d’être créatifLes candidats se doivent de jouer un sketch inédit, dont ils ont choisi le thème sur une liste concoctée par Laurent Ruquier : "Encadrement militaire pour délinquants", "Quand on a un nouvel amour, on perd deux amis", "La maison close, un succès"… Mais pour leur premier passage dans l’émission, il peuvent utiliser des vannes qu’ils ont déjà utilisées.Ensemble, c’est encore plus fort ! Les sketchs collectifs créent un esprit de troupe. Il n’y a aucun thème imposé et les groupes se forment au gré des affinités ou du thème traité.Record de longévitéIl est détenu par Jérémy Ferrari (27 ans) avec plus de 73 passages. Série toujours en cours.Petit cachet deviendra grand…Les humoristes débutants touchent 150 euros par émission. Au bout de dix passages, ils entrent dans la catégorie des pensionnaires et sont alors rémunérés à la discrétion de la production. Tous les candidats touchent leurs droits d’auteurs. Si ce n’est pas le Pérou, l’émission permet de booster sa carrière.Ceux qui s’en vontLa seule défection pour cause de ras le bol est survenue le 28 mars. Humoriste picarde de 26 ans Constance a décidé de jeter l’éponge après plus de 50 passages. Elle ne supportait plus d’être soumise au vote du jury. Kev Adams, ancien candidat avait quant à lui quitté l’émission pour tourner la série Soda, sur M6. Quant à Shirley Souagnon, autre pensionnaire, elle est revenue après une infidélité temporaire.L’émission en chiffresEn plus de 360 émissions, 700 candidats ont défilé sur le plateau et plus de 1 400 sketchs originaux ont été diffusés. Le gala du Casino de paris (6 au 10 juin 2012) va permettre de rejouer les sketchs qui n’ont été interprétés qu’une seule fois.Hacène Chouchaoui de Télé 7 Jours