Nouvelle saison, nouveau duo dans On n'est pas couché qui reprend samedi prochain sur France 2. Après le départ (forcé) d’Audrey Pulvar, c’est Aymeric Caron, ancien journaliste d’i>Télé et Direct 8, qui rejoint Natacha Polony dans le rôle du polémiste. Télé 7 Jours est parti à la rencontre d'un binôme qui s’annonce intraitable.

Vous êtes réunis pour la première fois ce soir sur le plateau de Laurent Ruquier, prêt à cuisiner vos invités. Quel regard portez-vous l’un sur l’autre?Natacha Polony : Aymeric est un intervieweur précis et pointu, mais comme on ne l’a jamais vu dans cet exercice, cela va être une découverte totale. Lui, par contre, a pu m’observer et doit avoir son idée sur la façon dont il va me contredire…Aymeric Caron : Je connais Natacha pour l’avoir beaucoup regardée. Elle m’impressionne pour sa qualité d’analyse, même si je ne partage pas toujours le fond.Natacha à Aymeric : Et y a-t-il des moments où, regardant l’émission, tu t’es dit: "Moi, je n’aurais pas du tout fait comme ça…" ?Aymeric: Evidemment!Natacha: Je faisais cela avec Zemmour et Naulleau. Quand ils sont partis, j’étais effondrée. Je me suis même dit: "Ils vont mettre des tocards à la place…"Y a-t-il, dans vos carrières, des questions ou des propos que vous avez regrettés?Natacha : Non, dans la mesure où j’essaie d’être précise, quitte à parfois être longue et pénible.Aymeric: Dans le feu du direct, on peut ne pas sortir la question la plus pertinente, mais je ne me suis jamais dit que j’avais été trop méchant avec un invité.Aymeric, Laurent Ruquier vous a notamment repéré grâce à votre altercation, en 2007, sur i>Télé, avec Nadine Morano, alors porte-parole de l’UMP…Aymeric: C’est vrai. Durant les mois qui ont suivi cette interview, on ne me parlait plus que de ça. La vidéo a beaucoup tourné sur Internet et elle me colle à la peau bien malgré moi.Natacha : C’était loin du journalisme de "passage de plats".Ne craignez-vous pas de verser, parfois, dans une forme de "critique spectacle" ?Natacha : Je ne pense pas. Même si nous sommes dans un rôle de polémiste et non de journaliste.Aymeric: Il ne faut pas confondre la cause et la conséquence. Si certaines émissions fonctionnent sur le buzz, On n’est pas couché permet de discuter, d’argumenter, d’émettre une vérité. À aucun moment on ne doit se dire: "Qui va-t-on se farcir aujourd’hui pour que ça fasse le buzz…"Quand Laurent Ruquier vous a proposé de rejoindre Natacha Polony, quelle a été votre réaction?Aymeric: Lorsque Natacha prenait la succession, avec Audrey Pulvar, du duo Zemmour et Naulleau, elle avait répondu: "C’est comme si j’avais gagné à la loterie." Cela correspond bien au sentiment que j’ai ressenti.Michel Polac, Eric Naulleau, Eric Zemmour, Audrey Pulvar : avec lequel de ces quatre anciens chroniqueurs vous sentez-vous le plus proche?Natacha: Idéologiquement, Eric Zemmour. Nous avons un parcours similaire. Pour la personnalité, je ne saurais pas dire…Aymeric: Le mien n’est pas du tout du même bord que celui de Natacha…Natacha: C’est justement pour cela qu’on t’a recruté !Aymeric: Je dirais Michel Polac. J’aimais son côté touche-à-tout, à la fois réalisateur de films, écrivain, producteur, animateur. J’appréciais son pessimisme attachant.Un petit mot sur le départ d’Audrey Pulvar…Natacha: Je m’étais habitué à elle, nous étions complémentaires. Avec Aymeric, il y aura peut-être plus de complicité intellectuelle.Aymeric: Prendre la succession d’Audrey, c’est aussi celle de Naulleau, Zemmour et Polac, des gens de talent. Je le prends comme une marque de confiance.Interview Thomas Gaetner du magazine Télé 7 Jours