Les films à la télé du 20 mai : Valse avec Bachir, La Piel que habito, Massacre à la tronçonneuse

Valse avec Bachir de Ari Folman Une nuit, Ari se rend dans un bar où il a rendez-vous avec un ami, qui se plaint de cauchemars récurrents. En effet, cet homme est hanté par les 26 chiens qu'il a dû tuer au cours de la guerre du Liban, au début des années 80. Tous le pourchassent en meute durant son sommeil. Peu à peu, Ari se retrouve confronté aux souvenirs qui lui restent de cette période de sa vie. Il se revoit, jeune soldat, se baignant devant Beyrouth avec ses camarades de régiment. Ari décide de renouer avec ce douloureux épisode de l'Histoire et se lance dans un périple à travers le monde pour interviewer ses anciens compagnons d'armes. Progressivement, il tisse des liens qu'il croyait oubliés...En choisissant l'animation comme mode d'expression, Folman a fait un choix que l'on peu juger risqué. Elle introduit en effet une mise à distance avec son sujet, qui peut déranger. Si les témoins interrogés par le cinéaste sont reproduits à l'identique sous forme de dessins, il leur manque ce petit supplément d'âme qui embarque aussitôt le spectateur. Cependant, la qualité de la direction artistique emporte le morceau: l'expressivité des personnages et la beauté plastique du film, assez sidérante, forcent l'admiration Véritable psychanalyse pour le cinéaste, Valse avec Bachir tend aux pays en guerre un miroir dans lequel il est difficile mais vital de se regarder...Valse avec Bachir sera diffusé à 22h45 sur France 4 La piel que habito de Pedro AlmodóvarHanté par les drames de son passé, le docteur Robert Ledgard mène d'étranges expériences médicales. En effet, depuis que son épouse a été victime de brûlures lors d'un accident, l'éminent chirurgien esthétique tente de mettre au point un nouvel épiderme, une peau sensible mais très résistante, capable de protéger l'être qui la revêt. Afin de tester ses recherches, Robert fait appel à un cobaye humain. Dans sa luxueuse maison, il héberge alors Vera, avec qui il entretient une relation des plus étranges. Alors qu'il sort avec elle, l'emmène avec lui à des dîners mondains, il exerce sur elle une certaine domination, souvent malsaine. La vie de la jeune femme, dans la demeure du docteur, ressemble davantage à celle d'une recluse qu'à celle d'une patiente...Cet écheveau manipulateur sous infl uence hitchcockienne offre à l’ancien enfant terrible de la Movida la possibilité de retrouver son ex-acteur fétiche, Antonio Banderas, et de se livrer à son exercice de style favori, la mise en abyme, le chirurgien-démiurge qui cicatrise les femmes étant le double du cinéaste, tandis que Marisa Paredes incarne sa complice éternelle. (...) Almodóvar ne fait que ressasser ses fi gures de toujours dans un fi lm somme caméléon, mélodrame de la métamorphose entièrement construit sur le fantasme du transgenre.La piel que habito, à suivre à 20h40 sur France 4Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper Des tombes viennent d'être profanées dans le cimetière d'un petit village perdu du Texas. C'est le moment que choisissent cinq jeunes gens pour faire un brin de tourisme dans la région. Décidément très inspirés, ils prennent, à bord de leur mini-bus, un auto-stoppeur plutôt sinistre, dont le principal loisir consiste à se taillader la main avec un canif. Ils finissent par s'en débarrasser, et continuent leur route. Plus tard, en dépit des mises en garde d'un vieux pompiste, deux membres du groupe, Pam et Kirk, s'aventurent dans une ferme abandonnée. Ils n'en reviendront pas, taillés en morceaux par un boucher masqué équipé d'une tronçonneuse...Le tournage de ce film culte qui continue d'inspirer des générations de cinéastes s'avéra extrêmement éprouvant pour toute l'équipe. Il arrivait souvent à Tobe Hooper de briser des objets et de crier pour maintenir ses acteurs dans un état de stress permanent. De même, celui qui jouait le tueur avait reçu pour consigne de ne pas adresser la parole aux autres comédiens pour créer une aura terrifiante sur le plateau. La séquence du repas de famille s'avéra la plus difficile à supporter car les "aliments", déjà périmés, pourrissaient sur place à cause de la chaleur des projecteurs en dégageant une odeur pestilentielle.Massacre à la tronçonneuse, à (re)découvrir à 20h40 sur OCS Choc