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Jean-François Richet : "Pour moi, Jacques Mesrine n’est pas un tueur"

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Jean-François Richet : "Pour moi, Jacques Mesrine n’est pas un tueur"

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Jean-François Richet : "Pour moi, Jacques Mesrine n’est pas un tueur"

Jean-François Richet : "Pour moi, Jacques Mesrine n’est pas un tueur"

Jean-François Richet : "Pour moi, Jacques Mesrine n’est pas un tueur"

Jacques Mesrine est à l’honneur ce soir sur W9. La chaîne diffuse à 20h50 Mesrine : l’ennemi public n°1 suivi à 23h05 de Mesrine : l’instinct de mort. L’occasion pour nous de sortir de notre placard à archives l’interview de Jean-François Richet, César du meilleur réalisateur en 2009 pour ce diptyque, publiée dans notre magazine en octobre 2008."Pour moi, Mesrine n’est pas un tueur. Je ne suis jamais tombé dans la fascination. Ce qui m’intéressait, c’était de suivre l’être humain, le petit gars de Clichy qui se fait tuer à un kilomètre de là où il est né." C’est par ces quelques mots que débute l’entretien de Jean-François Richet réalisé, pour l’édition de novembre 2008 de Première, par Jean-Baptiste Drouet et Christophe Narbonne. Un entretien dans lequel le réalisateur de ce diptyque diffusé dans le désordre ce soir sur W9 (la chaîne diffuse la seconde partie avant la première), revient sur sa volonté de ne pas faire du braqueur surnommé L’Homme aux 1000 visages "un héros". "On a veillé avec le scénariste à éviter toute glorification en montrant ses zones d’ombre comme ses zones de lumière", explique Jean-François Richet.Devenu une légende "parce qu’il avait un charisme fédérateur", Jacques Mesrine revendiquait dans son livre L’Instinct de mort 40 meurtres. Par sa mise en scène, Jean-François Richet a voulu "faire adhérer le spectateur à toutes les facettes d’un homme pétri de de paradoxes." Un braqueur devenu populaire incarné dans ce diptyque par Vincent Cassel, qui a reçu en 2009 le César du meilleur acteur pour sa prestation bluffante. "Il était sur le projet initial avant de se retirer, précise Jean-François Richet. Avec Abdel Raouf Dafri (le scénariste des deux films ndlr), on l’a convaincu de revenir travailler avec nous en lui apportant notre scénario. Il a spontanément accepté. Il n’y avait que lui pour incarner Mesrine.""Vincent Cassel devait incarner Mesrine, pas l’imiter"Contacté par le producteur Thomas Langmann pour ce projet, Jean-François Richet a rejeté en bloc le scénario proposé qui montrait "Mesrine superhéros, le prince des braqueurs, le roi de l’évasion sans la moindre zone d’ombre." Une vision qui ne lui correspondait pas. "J’ai refait le scénario de A à Z avec Abedel Raouf Dafri", précise le réalisateur qui a fait un "important travail d’enquête sur la vie de Mesrine" en rencontrant notamment "de nombreux policiers présents à l’époque." "L’idée n’était pas de faire un documentaire, mais une fiction ancrée dans une dramaturgie forte", affirme le cinéaste qui a "calqué la structure du film sur la structure mentale du héros." "La première partie montre son ascension, celle d’un homme qui prépare la guerre, ajoute-t-il. C’est pourquoi la mise en scène est posée. Le personnage est cadré. Je filme un homme réactif, intuitif. La seconde partie est plus anarchique (…) Vincent, qui a pris vingt-deux kilos, incarne un héros qui se perd et déborde du cadre."Pour cette deuxième partie, Vincent Cassel a pris "22 kilos". Une prise de poids nécessaire car Jean-François Richet ne voulait "pas de latex" : "Vincent incarne le personnage dans toute sa vérité, sa justesse émotionnelle. Il devait incarner Mesrine, pas l’imiter…" "Jacques Mesrine m’a d’abord appris qu’il faut moins l’ouvrir... Je pense qu’il a d’abord été tué pour délit de grande gueule", confie le réalisateur dont la manière de tourner a été bouleversée par ce film. "Je suis passé à un stade supérieur après ce tournage. Je suis plus rigoureux quant à la préparation des scènes. J’ai également acquis, dans le travail, un autre rapport au temps", conclut-il.