Jacques Mesrine

Il va en trouver lors de son service militaire, où il apprend à magner les armes pendant la guerre d'Algérie. A la fin de son service en 1960, il revient en France et commence une carrière de cambrioleur sur Paris. 1962 voit naître son premier enfant Sabrina, c'est aussi l'année de sa première incarcération pour détention d'armes. Il est envoyé en prison à Orléans où il croise Pierrot le Fou.A sa sortie il tente de revenir dans le « droit chemin », c'est peine perdue. Il retourne à ce qu'il sait faire de mieux, le cambriolage.Mesrine en exil Nous sommes en 1966, et après les meurtres prétendus de deux proxénètes, il s'exile aux Canaries. Très vite, Mesrine quitte l'Espagne, fait un crochet par la Suisse, braque une bijouterie à Genève, et se retrouve à Paris, où il rencontre Jeanne Schneider surnommée Janou. Dans la foulée, le couple ouvre une auberge à Compiègne, mais la vie de restaurateur ne convient pas à Mesrine. Mi-aout 1968 il s'envole avec Janou pour le Canada. C'est son entrée dans le grand banditisme. Il kidnappe un vieil homme contre une rançon. C'est un échec, il est condamné à 10 ans de prison et incarcéré au pénitencier de Saint-Vincent de Paul au Québec. Cet épisode va le marquer en lui donnant une profonde haine du système carcérale. Il s'évade en 1972, et quelques jours plus tard il revient avec un commando pour attaquer la prison, le but : libérer les autres prisonniers. Il ne réussira pas mais son combat contre les institutions pénitentiaire est lancé. Deux gardes chasse auront la malchance de croiser sa route et de l'identifier, lui et son camarade d'évasion n'hésitent pas à les abattre.De retour à Paris il commet quelques braquages, et en 1973 va se jouer l'une des scènes les plus mythiques du parcours de Mesrine. C'est la fameuse arrestation au champagne. Le commissaire Robert Broussard et ses hommes encerclent son immeuble, Mesrine est coincé mais veut garder son panache. Il invite donc Broussard à entrer dans son appartement rue Vergniaud à Paris et débouche une bouteille, pour célébrer cette « arrestation qui a de la gueule ».Les QHS de la Santé A nouveau Mesrine est enfermé. Mais cette fois-ci c'est au quartier de haute sécurité de la prison de la Santé (QHS). Son isolement attise sa haine contre les pouvoirs publics. Nouvelle évasion en compagnie de François Besse. Une fois dehors, ils braquent le casino de Deauville. A cette époque Mesrine Bouillonne, il veut se venger de ses conditions d'incarcération. Un temps, il complote pour monter une opération commando similaire à celle du Canada contre la prison de Mende. Le plan tombe à l'eau, alors il kidnappe le milliardaire Henri Lelièvre.Mesrine et les medias La presse de l'époque relate chaque nouveau coup de Mesrine, qui est très attentif à l'image qu'il renvoie dans les médias. Un journaliste de Minute en fera les frais. Jacques Tillet, qui a écrit dans un de ses articles que Mesrine n'était pas « réglo » avec ses associés, va tomber dans un guet-apens et subir l'ire de Mesrine qui le laissera pour mort au fond d'une grotte. Il savait aussi être tendre avec la presse, surtout s'il elle est représentée par une jeune journaliste de Paris Match, à qui il accorde une interview fleuve en pleine cavale. Le numéro paraît avec Mesrine à la une. C'en est trop pour le pouvoir en place. La pression est mise par le plus haut niveau de l'Etat sur les forces de police dirigée par Broussard et Lucien Aimé Blanc, qui se tire dans les pattes depuis le début. La cavale Leur union signe la fin de la cavale de Jacques Mesrine. Une traque minutieuse se met en place jusqu'à cet après midi du 2 novembre 1979. Mesrine et sa compagne Sylvie Jeanjacquot s'apprête à partir en week-end. Il engage sa BMW porte de Clignancourt, le dispositif de surveillance qui le suit depuis plusieurs semaines se referme sur lui, son véhicule est criblé de balles par des policiers. Le débat autour de son exécution est toujours ouvert, la police a-t-elle prononcé les sommations d'usages ?Après sa mort son cadavre sera exposé comme un trophée pendant plusieurs heures sur le boulevard Ney. L'homme est aujourd'hui en passe de devenir un mythe esthétisé par une pléiade d'acteurs bankable. C'est peut-être son plus gros coup, retrouver son histoire placardée à l'affiche des salles près de l'Opéra de Paris, où il a rêvé sa vie avant de la vivre, pleine de gros calibre et de belles brunes.Mesrine le dossier  La cavale de Mesrine en vidéos avec l'INA Entretien avec Bruno Mesrine, fils de Jacques Abdel Raouf Dafri (scénariste) : comment écrire sur Mesrine La saga des ennemis publics en France