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Trois lourds secrets vont se dévoiler en ce jeudi soir.

The Truman Show de Peter Weir
Truman Burbank (Jim Carrey) mène une vie calme et heureuse. Il habite dans un petit pavillon propret de la radieuse station balnéaire de Seahaven. Il part tous les matins à son bureau d'agent d'assurances dont il ressort huit heures plus tard pour regagner son foyer, savourer le confort de son habitat modèle, la bonne humeur inaltérable et le sourire mécanique de sa femme, Meryl (Laura Linney). Mais parfois, Truman Burbank étouffe sous tant de bonheur et la nuit l'angoisse le submerge. Il se sent de plus en plus étranger, comme si son entourage jouait un rôle. Pis encore, il se sent observé.

The Truman Show a séduit la critique de Première lors de sa sortie en 1998, et il se revoit depuis avec plaisir : « Un film qui donne envie de se lever le matin et d'allumer le soleil, un film fort au questionnement universel ; qui du créateur ou de sa créature, du "père" ou du "fils", du geôlier ou du prisonnier, est le maître du jeu ? Le king of ce world ? Weir entretient d'autant mieux son suspense paradoxal qu'il utilise les recettes les plus putassières de la télé guimauve tout en en désignant les ficelles avec un cynisme paisible qui ne perd par son temps en moralisation convenue, en dénonciation des évidences. La meilleure preuve est qu'on s'attache autant à Ed Harris, tendre bourreau, qu'à Jim Carrey, naïf mais pas si niais, dans un rôle qui justifie ses grimaces autant qu'il les limite, bref qui utilise son incroyable énergie comique tout en prévenant l'exaspération qu'elle pouvait générer dans ses farces précédentes. »

 


The Truman Show sera diffusé le jeudi 16 juin à 20h55 sur Chérie 25

Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill de Thibault Chatel 

Lundi soir, Arte diffusait Le Jour des Corneilles, film d’animation original traitant du thème du deuil de manière apaisante. Aujourd’hui, c’est au tour de Gulli de s’intéresser à la question, cette fois-ci à travers une histoire s’adressant aux plus jeunes. « Remarqué au festival d'’Annecy, Ma maman est en Amérique... joue sur le contraste entre un graphisme quasiment enfantin et un récit douloureux. Grâce au rythme tranquille de l’histoire, à une bande-son constituée de bruitages familiers et aux joyeuses rêveries pleines d’aventures suscitées par la lecture des cartes postales, l'’univers de Jean se présente comme un monde rassurant et léger. Puis, avec délicatesse, Marc Boréal et Thibaut Chatel nous confrontent à la perte de l'innocence du petit garçon, au deuil des premiers temps de la vie. Même les plus âgés seront touchés. Adaptée de la bande dessinée de Jean Regnaud et d’Émile Bravo, l'intrigue se situe dans les années 70. Jeux de billes, vieilles chansons et utilisation de la 2D viennent titiller la nostalgie des spectateurs. Une histoire réaliste sur la difficulté d'être un enfant. »


Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill sera diffusé le jeudi 16 juin à 20h50 sur Gulli

Pour une femme de Diane Kurys
Autre secret de famille, Pour une femme est moins marquant que The Truman Show ou Ma maman…, mais reste tout de même un drame intéressant porté par un casting talentueux (Sylvie Testud, Benoît Magimel…). « D’un narcissisme un peu embarrassant (un diaporama autobiographique sur fond de Diabolo menthe ronronné in extenso par Yves Simon), le générique donne le ton : Diane Kurys va nous parler d’elle. Pourquoi pas ? L’ennui, c’est que cette enquête sur le passé de ses parents, dont le couple fut troublé après-guerre par l’irruption d’un frère que l’on croyait disparu, s’adresse rarement à nous. Malgré une certaine vaillance romanesque et une dernière ligne droite enfin touchante, la sincérité figée du résultat tombe à plat. »

 


Pour une femme sera diffusé le jeudi 16 juin à 20h55 sur France 3