Il a débuté sa carrière politique dans la ville de Montereau-Fault-Yonne en Seine et Marne. Gravissant les échelons jusqu'à être élu maire en 1995, il entre à l'Assemblée en 2002 dans les rangs de l'UMP. Connu pour être un proche de Nicolas Sarkozy, il l'assiste lors de sa campagne présidentielle sur les dossiers liées à Internet.Secrétaire d'Etat à l'Outre mer depuis le 18 mars 2008, Yves Jégo connaît la période la plus vagabonde de sa vie. 500.000 km parcourus. Destination privilégiée ? Pointe-à-pitre, où il tente depuis le 31 janvier de désamorcer la crise sociale qui fait rage en Guadeloupe, et qui s'étend en Martinique et en Guyane. S'il s'était rendu sur les lieux dès le début de la grève, le 20 janvier, la situation aurait-elle dégénéré à ce point ? C'est la question posée par le Canard Enchaîné, qui révèle qu'Yves Jégo aurait préféré attendre pour pouvoir assister au sommet du Cercle de la Diversité Républicaine (CDR) dont il est fondateur...Pire, le 9 février, en pleine négociation, il quitte l'île en grève sans prévenir personne...Pour être convoqué par François Fillon à Paris. le Premier ministre lui confie qu'il doit refuser tout accord sur une hausse des bas salaires, pourtant la revendication principale des grévistes. Face au silence de l'Etat, les manifestations dérapent dans l'île. Dans les violences, un homme est tué par balles le 18 février...Et Elie Domota, le leader de la grogne en guadeloupe, n'hésite pas à accuser Yves Jégo d'en être responsable. Le maire de Montereau-Fault-Yonne a donc raison de rester humble devant les caméras. S'il échoue, il en tirera les conséquences a-t-il promit. Mais avant cela il a monté un plan d'aide global pour toutes les îles antillaises, et met toutes ses forces pour arriver à un accord. Prêt à tout mais pas sûr du résultat, un homme politique moderne cet Yves Jégo, en proie avec son temps, la crise, et le doute qu'elle inspire.
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