Lycéen, il obtient le second prix d'un concours de scénario pour des films publicitaires. En 1920, il devient stagiaire à la Shochiku, qui vient de créer son département cinéma, et travaille le scénario avec le dramaturge Kaoru Osanai. Il est assistant de Minoru Murata pour Âmes sur la route (Rojo no reikon, 1921), et devient cinéaste en 1922 avec le Fossé de Sanya (Sanyabori), suivi de la Femme qui gagne sa vie (Jikatsusuru Onna, 1923) et le Rasoir (Kamisori, id.), décrivant la vie du petit peuple. Il se fait remarquer des critiques avec le Professeur du village (Mura no sensei, 1925), et tourne de façon plutôt artisanale une centaine de films avant le parlant. Au début des années 30, il réalise un grand nombre d'uvres réalistes, dont certaines deviennent très populaires : Ma petite voisine Yae (Tonari no Yae-chan, 1934), l'Épouse d'une nuit (Sono yo no tsuma, id.). Il signe aussi des mélodrames : Okoto et Sasuke (Okoto to Sasuke, 1935), les Fiançailles des trois corbeaux (Konyaku sanbagarasu, 1937), Frère et Sur (Ani to sono imoto, 1939). Cette même année, il quitte la Shochiku et entre à la Th, où son rythme est moins intense. Il tourne encore quelques films familiaux et réalistes, citons la Carte d'une mère (Haha no chizu), la Lutte quotidienne (Nichijo no tatakai, 1944), avant de mourir d'un cancer. Il laisse l'image d'un excellent artisan, qui a formé des metteurs en scène tels que Gosho, Toyoda, Kinoshita ou Yoshimura.