Il fait de brillants débuts sur les planches à Saratov (1965), ce qui lui vaut d'être remarqué par le cinéaste Vladimir Bassov, qui lui confie un rôle dans le Bouclier et le Glaive (it i me, 1967). Il s'affirme à l'écran dans la Prime (Premija, Sergueï Mikaelian, 1975), l'Étoile du merveilleux bonheur (Zvezda plenitel nogo sast ja, Vladimir Motyl, id.), La parole est à la défense (V. Abdrachitov, 1976), Lettres d'autrui (I. Averbakh, id.), Un accident de chasse (E. Lotianou, 1978), le Tournant (Povorot, Abdrachitov, id.). Mais c'est surtout sous la direction d'Andrei Tarkovski qu'il peut révéler l'intensité d'une vie intérieure tourmentée (le Miroir, 1974 ; Nostalghia, 1983). Ses prestations sont toujours originales dans les films de Roman Balaïan : Vols en rêve et en réalité (Polety vo sne i najavu, 1983), Protège-moi, mon talisman (Hrani menja, moj talisman, 1986), le Fileur (Filer, 1987), dans Passeport (1989) de Gueorgui Daniela, dans Mado, poste restante (Aleksandr Abadachian, 1990) ou dans l'Assassin du Tsar (1991) de Karen Chakhnazarov.