Nom de naissance Mikio Naruse
Naissance
Yotsuya, Tokyo, Japan
Décès
Genre Homme
Profession(s) Réalisateur/Metteur en Scène, Scénariste
Avis

Biographie

D'origine très modeste, orphelin tout jeune, il abandonne l'école à l'âge de quinze ans pour entrer à la Shochiku comme accessoiriste (1920). Il devient ensuite assistant réalisateur (1926). En 1930, la compagnie lui permet de tourner son premier film  M. et M Chambara  (Chambara fufu), sur un scénario du président Shiro Kido, une comédie « slapstick » tournée en quelques jours, dont le montage est supervisé par son collègue et ami Heinosuke Gosho. Naruse tourne d'abord de nombreuses comédies à l'américaine, comme Ozu à la même époque, mais réalise bientôt des mélodrames intimistes à tonalité sociale, plus personnels, comme  Séparé de toi / Après notre séparation  (Kimi to wakarete, 1933), ou  Rêve de chaque nuit  (Yogoto no yume, id.), encore en version muette. Puis il passe aux studios PCL, nouvellement fondés, et qui donneront naissance à la Toho, firme où Naruse restera sous contrat jusqu'à la fin de sa carrière. Il se fait remarquer par des comédies sentimentales  Trois Surs au cur léger  (Otome-gokoro sannin shimai, 1935), et surtout avec un film lyrique qui connaît alors un grand succès :  Ma femme, sois comme une rose  (Tsuma yo bara no yo ni, id.), où joue l'actrice Sachiko Chiba, sa future épouse. Il connaît ensuite une période de relatif déclin, et se trouve muselé par la propagande nationaliste du nouveau régime militaire, ainsi qu'en témoigne son meilleur film de cette époque :  Toute la famille travaille  (Hataraku ikka, 1939). Après la guerre, il refait surface vers 1950, s'essayant au style shomin-geki, et décrivant la famille japonaise dans sa vie quotidienne, avec un minimum de rebondissements dramatiques, à l'instar d'Ozu qui entame lui aussi une période très fertile. Mais le monde de Naruse est plus amer et désillusionné que celui d'Ozu, dans ses meilleurs titres, presque toujours de source littéraire, avec notamment plusieurs adaptations de l'uvre de Fumiko Hayashi :  le Repas  (Meshi, 1951) ;  l'Éclair  (Inazuma, 1952) ;  Chrysanthèmes tardifs  (Bangiku, 1954) ; ou encore une de ses uvres maîtresses, Nuages flottants (Ukigumo, 1955), avec Hideko Takamine et Masayuki Mori. On lui doit également une belle adaptation de Kawabata,  le Grondement de la montagne  (Yama no oto, 1954). Mais le seul film vraiment connu est un exemple remarquable du shomin-geki, Okasan (littéralement « Maman », 1952), qui révélait la personnalité de l'actrice Kinuyo Tanaka la même année que la Vie de Oharu femme galante, de Mizoguchi. Naruse aborde ainsi toutes les plus intimes facettes de la famille japonaise dans une série d'approches des réalités douces-amères de l'après-guerre, et dont les titres parlent d'eux-mêmes :  Un couple  (Fufu, 1953) ;  Épouse  (Tsuma, id.) ;  Frère aîné, sur cadette  (Ani imoto, id.) ;  le Cur d'une épouse  (Tsuma no kokoro, 1956) et, plus tard,  Fille, épouse et mère  (Musume, tsuma, haha, 1960). La majorité de ces uvres est interprétée par l'actrice favorite de Naruse, Hideko Takamine, vedette de la Toho dès son plus jeune âge, et qui incarne des personnages immuables d'épouses, de mères, mais aussi, au tournant des années 60, des personnages plus complexes, néanmoins typiques de l'uvre du cinéaste, comme l'hôtesse de bar de  Quand une femme monte les escaliers  (Onna ga kaidan o agaru toki, 1960), la veuve solitaire et courageuse de  Désordres  (Midareru, 1966), ou encore celle de  Frappe et cours  /  Moment de terreur  (Hikinige, 1966), un des derniers films du cinéaste à la Toho.Mikio Naruse meurt en 1969, après avoir tourné 87 films, à un moment où la crise économique et artistique commence à toucher les studios, et où le type de films dont il avait été l'un des plus talentueux représentants est en passe de disparaître, ou évolue vers la comédie populaire. Il demeure le cinéaste des classes populaires, et de la psychologie féminine « typiquement japonaise », quelque part entre le monde d'Ozu dont il n'avait pas les partis pris esthétiques et celui de Gosho, qui le forma à la technique et l'aida à débuter.

Filmographie Cinéma

Année Titre Métier Rôle Avis Spectateurs
2015 Ttrois soeurs au c¿ur pur Réalisateur -
2015 Le Sifflement De Kotan Réalisateur -
2015 Les Larmes d'une femme Réalisateur -
2015 Rêves de chaque nuit Réalisateur -
2015 Une femme indomptée Réalisateur -