Brendan Behan

Nourri par des valeurs républicaines et antibritanniques, Brendan Francis Behan, plus connu du public sous le nom de Brendan Behan est un des dramaturges irlandais les plus célèbres du XXème siècle.Né le 09 février 1923 dans les quartiers pauvres de Dublin, il a été bercé par les classiques d’Emile Zola ou de Galsworthy lus par son père Stephan Behan, ancien membre de l’Armée Républicaine Irlandaise. Sa mère Katreen Behan, éternelle engagée politique, fut la première à planter les germes de la rébellion et de la haine du Royaume Anglais chez ses enfants. .Katreen Behan est aussi l’auteur de sa célèbre autobiographie Mother of all the Behans écrite en collaboration avec son fils Brian et publiée en 1924.Le petit Brendan n’a pas encore neuf ans lorsqu’il intègre une organisation de jeunesse liée à l'IRA et commence à écrire quelques poèmes et essais pour The Irish Press. On se souvient de son poème Reply of Young Boy to Pro-English verses publié en 1931.Quatre ans plus tard, il décide d’interrompre ses études au sein de l’école catholique pour suivre les pas de son père et devenir à son tour peintre en bâtiment.Usant de sa plume comme instrument de rébellion, Brendan est également un activiste qui n’hésite pas à passer à l’acte pour défendre sa cause. Il est en effet arrêté en 1939 à Liverpool en possession d'explosifs avec lesquels l'I.R.A. projetait de faire sauter un cuirassé britannique. Il est condamné à trois ans de prison et purge sa peine à Bostral, une maison de redressement pour jeunes délinquants. Pour combattre l’ennui et l’horreur de la détention, il trouve dans l’écriture une parfaite échappatoire à son calvaire. Cette expérience va lui inspirer plus tard sa première autobiographie Bostral Boy publié en 1942.A peine quatre mois après sa libération, Brendan Behan est arrêté encore une fois à Dublin pour avoir tiré sur un policier et est condamné à quatorze ans de travaux forcés. Une amnistie générale le fera libérer au bout de quatre ans.Outre sa réputation de dramaturge engagé, Brendan Behan est aussi connu pour son goût immodéré de l’alcool. Une de ses biographies, écrite par Ulick O'Connor nous révèle même qu’il connaitra l’ivresse pour la première fois alors qu’il n’a qu’il n’avait que huit ans.Auteur gaélique, il a écrit aussi en anglais; son œuvre comprend des essais, des nouvelles, des poèmes et plusieurs pièces de théâtre comme The Quare Fellow publié en 1955 et The Hostage, titre qui fait référence au petit nom que sa mère Katreen donnait à son ami Michael Collins. La pièce sera publiée en 1958.Son goût démesuré pour l’alcool va finir par aggraver ses problèmes de santé et notamment de diabète. Marié en 1955 à Béatrice French-Salked (peintre et fille d'un artiste célèbre de Dublin) il meurt le 20 mars 1964 au centre hospitalier Meath de Dublin quelques mois seulement après la naissance de son unique fille Blanaid Orla Marghead. Un an après sa mort, une œuvre posthume sera publiée avec sa deuxième autobiographie intitulée Confessions d'un rebelle irlandais .