Très attendue à quelques jours de la Présidentielle, la mini-série relatant le clash entre l'ancien directeur du FBI, James Comey, et le Président en exercice, est vivement critiquée de l'autre côté de l'Atlantique.
Fallait-il en remettre une couche sur Donald Trump à la veille de la Présidentielle américaine ? Adaptation du livre de James Comey, Une loyauté à toute épreuve, la mini-série censée bousculer le pays a surtout eu le don d'agacer les critiques US. Diffusée depuis hier soir sur Showtime, The Comey Rule est loin de faire l'unanimité, même du côté des anti.
Vanity Fair pointe certainement du doigt l'erreur majeure commise par The Comey Rule : "Peut-être avez-vous fini par vous convaincre - comme beaucoup d'entre nous, depuis 2016 - que plonger la tête dans les machinations sordides et navrantes de ces dernières années peut être considéré comme une forme d'activisme, que c'est une façon de rester alerte et engagé en tant que citoyen... Et effectivement, ce sentiment d'auto-satisfaction et d'accomplissement civique peut se trouver en regardant The Comey Rule. Il pourrait presque y avoir une espèce de noblesse à regarder ce programme ! Et donc, un mois avant l'élection, The Comey Rule vous attend. Vous n'avez qu'à la regarder... même si je n'arrive pas à imaginer que vous puissiez avoir envie de vous infliger ça..."
TVLine est plus concis et trouve simplement que la série est "une dissection terne de la confrontation Clinton / Trump - menée par une performance terriblement fade de Jeff Daniels. Une série qui semble totalement inutile."
TVGuide va plus loin et estime que The Comey Rule ne devrait simplement "pas exister" ! Selon le site de télévision, elle pose comme postulat que James Comey est "un homme imparfait mais honnête, qui a fait ce qu'il pensait être juste et dont le plus grand défaut fut son ego démesuré. Ce qui est peut-être vrai. Mais la série ne parvient jamais à contextualiser correctement les erreurs de Comey, qui sont institutionnelles plutôt que personnelles. Cette série est un échec en tant que tentative de clarification de l'histoire récente, aggravée par une foule de choix créatifs naïfs."
The New York Times regrette aussi les choix narratifs des auteurs : "Quant à Donald Trump, il n'est pas tout à fait le méchant, du point de vue de la série. De la manière dont le dépeint The Comey Rule, c'est une créature, un appétit. Il est ce qu'il est. Il ne sait pas comment être autrement (...) The Comey Rule n’est pas un bon drama, c'est maladroit, sérieux et mélodramatique. Mais au moins, il dit quelque chose au milieu de cette campagne électorale".
Slate s'amuse et trouve que The Comey Rule "fonctionne mieux en tant que film d'horreur. À son meilleur, la série est un film d'horreur, dont le monstre est Donald Trump, joué par un Brendan Gleeson avec une virilité bourrue qui est presque - mais pas tout à fait - flatteuse pour le pleurnichard en chef".
Enfin, Collider a tout de même du positif à garder. Le site écrit que "contre toute attente, The Comey Rule parvient à accomplir ce qui devrait être l'objectif principal de toute dramatisation d'événements de la vie réelle : elle recontextualise avec succès l'élection de Trump et les premiers mois de sa présidence, d'une manière qui offre à la fois de nouvelles perspectives et une réflexion sur leurs effets, sur l'état actuel du pays".
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