La série Netflix en 4 épisodes ressemble à une cinématique du jeu vidéo qui durerait 1h30. A réserver aux gamers.
On a eu bien souvent envie d'appuyer sur X, cherchant machinalement une manette à se mettre sous les doigts. Mais pas cette fois. Resident Evil : Infinite Darkness (sorti ce jeudi sur Netflix) est une mini-série animée (produite par Capcom). Ce n'est pas un jeu vidéo... même si la frontière est ici franchement ténue.
On retrouve pour commencer l'un des persos les plus emblématiques de la saga : Leon S. Kennedy, le flic introduit dans la franchise vidéoludique avec Resident Evil 2, est de retour, et il a pris du galon. Depuis les événements de Resident Evil 4, le jeu dans lequel il sauvait la fille du Président Graham, il est devenu l'un des hommes de confiance de la Maison Blanche, menant des opérations discrètes autour du virus et des zombies... qui vont soudainement débarquer dans le bureau oval ! Une attaque de morts-vivants fait en effet trembler le coeur battant de démocratie américaine. Alors Leon repart en mission pour découvrir qui se cache derrière cet attentat zombifique.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que Resident Evil : Infinite Darkness s'adresse avant tout aux gamers. Si vous n'avez jamais cherché des clés avec des casques dans un manoir gigantesque, perdu dans une petite ville nommée Racoon City, ce n'est même pas la peine de vous lancer dans la nouvelle création originale Netflix. La mini-série se situe juste après les événements de Resident Evil 4, bombarde les références à la franchise, s'éclate à élargir la mythologie et s'avance sans flancher comme un opus intermédiaire. Une sorte de RE4 bis, dans lequel on ne serait que spectateur. Visuellement, Resident Evil : Infinite Darkness n'est quand même pas très beau. L'animation entièrement générée par ordinateur n'est guère plus sophistiquée qu'une jolie cinématique actuellement sur console next-gen.
Forcément, 1h30 de cinématiques, c'est un peu épuisant pour la rétine. Mais ce Resident Evil : Infinite Darkness a l'intelligence de s'en amuser et de jouer à fond la carte du jeu vidéo qui n'en est pas un. Toute la mise en scène est pensée pour laisser imaginer au spectateur qu'il est aux commandes. Les courses-poursuites dans les couloirs, les headshots de zombies, les rencontres avec d'anciens persos... Ne manque en fait qu'un bon vieux Magnum caché derrière une tête de tigre pour être totalement raccord. Et ce jusqu'à la séquence finale dans un labo souterrain en train de s'autodétruire, où Leon se paye un Tyran à coup de bazooka ! Une parenthèse fun, dopée à la nostalgie - et loin d'être inutile si vous êtes un fan de la saga - qui permet aussi à Capcom de rappeler aux joueurs frustrés d'être restés passifs devant Infinite Darkness que Resident Evil Village est sorti sur PC, PlayStation et Xbox en mai dernier...
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