She-Hulk
marvel

Était-ce la pire série du MCU ou sa création la plus audacieuse ? En tout cas, She-Hulk peut déjà se targuer d'être la plus étrange de l'univers.

Les aventures romantico-héroïco-judiciaires de l'avocate Jennifer Walters sont désormais terminées. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elles n'ont pas laissé indifférents les fans Marvel. She-Hulk est sans aucun doute la série la plus moquée du MCU depuis qu'il s'est étendu sur Disney Plus. À tort ou à raison ? Après la diffusion des 9 épisodes, on fait le bilan.

Le final de She-Hulk acte-t-il d'une saison 2 sur Disney + ?

CONTRE : Le problème des VFX

She-Hulk
Marvel

Une géante verte fluo, au visage étrangement numérique, se promène en Californie et on est censé faire comme si de rien n'était... Les effets spéciaux de She-Hulk n'ont pas été une franche réussite. La production a manifestement était contrainte de rester dans les clous du budget, et on sait que les équipes VFX sont débordées, enchaînant les projets pour Marvel. Le final de la série joue d'ailleurs la carte de l'autodérision pour évoquer ouvertement le problème. C'est malin, mais pas suffisant pour gommer 9 épisodes de malaise absolu devant cette créature verdâtre, à l'esthétique variable suivant les jours, et à laquelle on ne croit jamais. Un énorme souci qui empêche tout investissement émotionnel en She-Hulk. Heureusement, la version "humaine" du personnage s'est avérée bien plus convaincante...


POUR : le charme de Tatiana Maslany

She-Hulk final
Marvel

L'actrice de 37 ans confirme tout le bien qu'on pensait d'elle après Orphan Black. Avec ses faux airs d'Alyssa Milano, époque Charmed, elle nous a ensorcelé à chaque sourire et a su donner une certaine épaisseur à un personnage pour le moins caricatural sur le papier. Cette avocate célib' en quête de confiance et de reconnaissance devient très vite attachante, au fil des ses déceptions amoureuses. Une alter ego idéale, même si Tatiana Maslany semble un peu en galère dès que son visage est collé numériquement sur le corps doublure de sa She-Hulk.
 

CONTRE : Briser le 4e mur dans le MCU ? C'est non !

She-Hulk
marvel

L'autre galère pour Tatiana Maslany a manifestement été de s'adresser directement à la caméra. Elle a beau avoir essayé de jouer l'espièglerie au maximum, cette manière de briser le 4e mur dans le MCU n'apporte absolument rien à l'arrivée. Souvent forcées au chausse-pied dans chaque épisode, ces séquences "méta" ont vite paru artificielles, voire totalement embarrassantes, dès lors qu'il s'agissait de faire un clin d'oeil humoristique d'une étonnante ringardise aux spectateurs. Oui, le concept était novateur pour la franchise Marvel, et certes, on ne peut pas reprocher à Kevin Feige d'expérimenter des choses. Mais cette audace s'est finalement fracassée sur le mur du n'importe quoi, avec un point d'orgue un climax final "hyper-méta" totalement absurde, plus déconcertant que réjouissant. 


POUR : l'excellent come back de Daredevil

Daredevil
Disney

On préférera retenir de ce dernier épisode boiteux l'apparition finale de Matt Murdock. Toujours aussi cool et séduisant, le beau Daredevil semble avoir fait craquer Jen pour de bon. Et nous aussi. Son épisode en duo avec She-Hulk est incontestablement le plus réussi de la série. Une vraie gourmandise Marvel, tendre et amusante, avec un petit goût de trop peu. Vivement sa série Born Again !


CONTRE : le message féministe bas du front

She-Hulk todd épisode 4
Marvel

On a connu Marvel plus subtil. Si, si ! Mettre en scène une héroïne féminine forte et indépendante était une excellente idée. Mais il n'était pas nécessaire de matraquer un message "girl power" aussi balourd. She-Hulk ne combat pas les méchants, elle combat la masculinité toxique ! Ceux qui passent dans son bureau d'avocate, ceux qui sortent avec elle et ne rappellent jamais, et surtout ceux qui organisent carrément un complot contre sa nouvelle puissance ! Derrière le mystère Ingelligencia se cachait en fait un groupe 100% macho du XXe siècle, pure caricature de la misogynie extrême qu'on trouve parfois sur les réseaux... La série féministe aurait mérité mieux.
 

POUR : des cameos réjouissants

Tim Roth She-Hulk
Disney

On a déjà évoqué Daredevil (ci-dessus). Mais au-delà, chaque épisode de She-Hulk a réservé son lot d'apparitions surprises franchement cool. Celles de Mark Ruffalo en Hulk, bien sûr. Mais aussi le come back très réussi de Tim Roth en Abomination. L'épisode au coeur de la retraite spirituelle d'Emil Blonsky fut l'un des plus chouettes de la saison (avec plein d'héros Marvel secondaires sympathiquement introduits), tout comme celui qui a fait revenir Wong, le Sorcier Suprême, qui révéla au passage un charisme (et un sex appeal) insoupçonné !
 

POUR : Madisynn King

She-hulk Madisynn King
Disney

Qui dit Wong dit maintenant Madisynn ! L'actrice Patty Guggenheim a crevé l'écran en bimbo délurée qui fait craquer le si sérieux et tout puissant Wong. Dans un twist totalement improbable, le pote de Doctor Strange s'est trouvé une nouvelle acolyte sortie de nulle part. Et peut-être même plus si affinités devant un épisode des Soprano...

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