Le responsable VFX de WandaVision travaillait 16 heures par jour avant de démissionner

“C’était vivre au travail”, explique Mark Patch, qui n’est resté que huit jours à ce poste.

Cela fait déjà un bon moment que les équipes en charge des effets spéciaux de Marvel dénoncent leurs conditions de travail au sein du studio. Les témoignages décrivant des horaires à rallonge et une forte précarité se multiplient depuis le début du mois. On compte notamment celui de Mark Patch, qui a été responsable VFX sur WandaVision… pendant huit jours. 

Le rythme de travail était tellement intense sur la série portée par Elizabeth Olsen et Paul Bettany, qu’il a rapidement démissionné. L’ancien responsable des effets visuels décrit à Rolling Stone de longues journées de 16 heures, souvent sans pause déjeuner. “C’était vivre au travail. De la seconde où l’on se lève le matin, jusqu’à minuit”, résume-t-il au média américain.  

Ce lundi, chez Disney, les équipes VFX ont exprimé leur volonté de se syndiquer à 80%. Une décision historique, puisque le secteur est resté non syndiqué depuis son essor dans les années 70-80. 

“Les courageux travailleurs des effets visuels de Disney ont dépassé leur peur et le silence qu’ils ont gardé, qui a empêché notre communauté de s'exprimer pendant des décennies. Avec une écrasante majorité au sein des équipes exigeant la fin de la VFX telle qu’on l’a toujours connue, c’est un signe clair que nos revendications ne se limitent pas à un studio. Il s’agit de travailleurs de toute l’industrie”, a déclaré Mark Patch ce lundi. 

Ce dernier impulsait déjà le dépôt d’une pétition au début du mois, afin que lui et ses collègues soient représentés par l’IATSE (l'Alliance internationale des employés de la scène théâtrale) – une entité qui représente et protège les travailleurs de secteurs tels que les artisans, les techniciens et artisans en général du cinéma, de la télévision et du théâtre. C’était la première fois que des professionnels des effets visuels s’unissaient pour demander des protections salariales, l'égalité des droits et un traitement équitable avec les autres secteurs. 

Alors que la grève des scénaristes (WGA) et acteurs (SAG-AFTRA) fige Hollywood depuis le mois de mai, ils pourraient bien rejoindre le mouvement à leur tour.