Romance
France TV

Que faut-il comprendre de cette dernière scène au sommet de la Tour Eiffel ?

La très bonne série romantique de science fiction de France 2 a pris fin ce mercredi soir. Les deux derniers épisodes de Romance ont été diffusés et on a assisté, dans la toute dernière scène, aux retrouvailles étonnantes entre Jérémy et Alice, au sommet de la Tour Eiffel, en 2020, après qu'il soit retourné dans son époque, laissant sa belle dans le passé... Mais Alice, elle, n'a pas vieilli. 60 ans plus tard, elle est toujours cette jeune femme qu'elle était en 1960. Alors comment est-ce possible ?

Comment le créateur de Romance (France 2) a pensé son voyage dans le temps

Est-ce que Jérémy rêve ? Ou faut-il simplement comprendre de manière poétique que c'est la manière dont Jérémy l'a voit et la verra toujours ?

"Je ne suis pas loin de cette interprétation", répond à Première le créateur Hervé Hadmar, avant de tempérer : "Je peux vous dire la vérité sur cette fin, ce qu'elle signifie : je l'ai écrite de façon à ce que ça ne s'intellectualise pas. J'ai envie que tout le monde se fasse sa propre opinion."

"Maintenant, je peux vous révéler comment ça a été construit", reprend le scénariste, nous détaillant la façon dont il a pensé cette conclusion : "Le premier dialogue de la série, c'est cette petite fille dans l'ascenseur qui dit à Jérémy : 'Est-ce que tu crois aux fées ?' Et à la fin de cette conversation, elle lui dit que quand elle sera grande, elle voudra bien se marier avec lui. Mais il lui répond que ce n'est pas possible, parce qu'il est son oncle, mais aussi parce que, quand elle sera grande, il sera de toute façon trop vieux... Et elle lui dit alors : 'Pas si les fées existent', avant de lui donner un petit coup de baguette magique. A partir de ce moment-là, il va être capable de voyager dans le temps. Ensuite, dans l'épisode 2, le personnage de Simon Abkarian cite Simone de Beauvoir à Jérémy : 'Les gens qui s'aiment s'affranchissent du temps, de l'espace, ils réalisent l'absolu.' Et le dernier dialogue de la série, c'est Olga Kurylenko en voix off qui dit : 'Peut-être faut-il croire aux belles histoires pour qu'elles arrivent vraiment.' Tout ça mis bout à bout, pour moi, tel que c'est écrit, cela veut dire que par amour, elle voyage dans le temps elle aussi. Et elle le rejoint ainsi en haut de la Tour Eiffel. Parce que les gens qui s'aiment s'affranchissent du temps et de l'espace... C'est une fin poétique pour une série idéaliste, une histoire qui dit que les belles idées peuvent être parfois plus réelles que les faits, la logique. J'ai envie de croire à ce monde-là".