"Ils n'avaient aucune idée de rien !" La romancière tacle sévèrement la vision des scénaristes.
Série événement de ce début d'année 2019, Vernon Subutex a réussi de jolies audiences et a été bien reçue par la critique et le public. Mais pas par Virginie Despentes.
La romancière, à la Une du magazine Society aujourd'hui, revient sur l'adaptation de ses livres par la réalisatrice Cathy Verney et à son co-scénariste Benjamin Dupas. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'est pas tendre avec eux (citée par Ozap) :
"Ils n'avaient aucune idée de rien, la seule chose à laquelle ils tenaient, c'était que Vernon doive plus de deux ans de loyer. Et tu leur dis : 'Mais pourquoi est-ce-que vous voulez qu'il doive deux ans de loyer ? C'est très rare de rester deux ans sans se faire expulser, dans un logement en plein Paris !'" assène-t-elle d'abord, avant d'expliquer :
"Au début, j'ai accepté de bosser dessus parce que la réalisatrice avait fait un truc qui s'appelait 'Hard', que j'avais pas trouvé horrible. Mais au bout de trois mois, ça s'est délité. Elle (Cathy Verney), en plus, c'est la soeur d'un très haut placé de Vivendi ; très, très proche de Bolloré. Ca, je l'ai compris quand on a commencé à travailler, et tu te rends vite compte qu'il n'y a pas de discussion possible : toi, tu vas partir, et elle va rester faire ce qu'elle veut. Et c'est ce qui s'est passé".
Le tome 3 de Vernon Subutex ne sera pas adapté (pour l'instant)Finalement, Virginie Despentes reconnaît avoir touché pas mal d'argent grâce à cette série : "C'est une douche de thunes, qualifie-t-elle. C'est pas que je m'en fous, mais ça passe quoi", résume-t-elle, avant de conclure : "La réalisatrice, la pauvre, elle habite dans mon immeuble. Je la terrorise depuis un an et demi avec ma désagréabilité..."
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