Réinterprétation milléniale du film culte de Stephen Frears, cette série étonnante s'approprie à merveille l'esprit de l'original, tout en trouvant son propre groove.
Il y a 20 ans, John Cusack croisait la route de Lisa Bonnet dans la dramédie romantique de Stephen Frears au cinéma. Aujourd'hui, c'est sa fille, Zoë Kravitz, qui reprend à son compte la douce musique mélo de High Fidelity, dans une série très réussie.
Comme dans la version originale, tirée du livre de Nick Hornby, elle incarne Rob - mais en fille - propriétaire d'un petit magasin de disques Vinyls du côté de Brooklyn. Passionnée de musique, la jeune femme ressasse ses ruptures amoureuses, à travers les grands classiques du rock, de la soul et de la pop, tandis que ses deux amis proches tentent de la remettre en selle...
Apparue ici et là sur nos écrans ces derniers temps, notamment dans Big Little Lies et Les Animaux Fantastiques, Zoë Kravitz crève l'écran dans son premier rôle d'héroïne télévisuelle. La jeune femme illumine cette adaptation de High Fidelity par son charme ravageur et une sensibilité à fleur de peau. En duo avec la compil' des plus grands tubes "cool" de l'Histoire de la musique, joués en arrière-plan, elle fait passer un maximum d'émotions à chaque épisode. Sans aucun doute, elle est l'atout numéro 1 de cette délicieuse surprise pop acidulée, parfaitement remise au goût du jour.
Car là est l'autre accomplissement spectaculaire de la la série : avoir su transposer admirablement le film de Frears, sans jamais le trahir. Cette version signée Veronica West et Sarah Kucserka parvient à jouer la carte du remake pur et dur, reprenant à son compte - presque in extenso - une bonne partie des scènes essentielles du film. Mais elle n'oublie pas non plus de se l'approprier, réussissant à capter l'esprit High Fidelity, tout en le replaçant dans un contexte hyper-moderne, faisant de Rob une Milléniale assumée. Une héroïne connectée à son époque, qui, comme dans le film, brise le quatrième mur avec bonheur, pour raconter aux téléspectateurs ses angoisses existentielles.
Seuls bémols à cette réjouissante transposition hyper-branchée, les seconds rôles qui peinent à apporter la pointe d'humour adéquate. Da'Vine Joy Randolph a beau essayé du mieux qu'elle peut, n'est pas Jack Black qui veut !
High Fidelity - saison 1 en 10 épisodes - pas encore disponible en France.
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