Review de l'épisode 6 (et dernier) de la saison 1 de la série Fear The Walking Dead, "The Good Man". Spoilers dans la suite.Ni prequel, ni spin-off, la saison 1 de Fear The Walking Dead arrive à son terme dans un final qui donne tout, faisant presque dans la démesure en regard de la retenue qui animait le reste de cette courte première fournée d'épisodes. Pour l'occasion, ses créateurs, Robert Kirkman et Dave Erickson, ont mis la dernière main à un scénario haletant et déterminant pour la suite, en laissant suffisamment de place à l'introspection. Dans l'épisode précédent, l'armée finissait par plier bagage en évacuant la zone de sécurité en catastrophe. Devant la débâcle des soldats, Travis et Madison optent donc pour un retour à leur plan d'origine : fuir le plus loin possible dans le désert. Mais avant, ils devront récupérer Liza et Nick. Daniel Salazar (qui croit toujours son épouse en vie dans le complexe) révèle son plan pour faire diversion et rassembler les survivants...Vous êtes prévenus, « The Good Man » sort le grand jeu. On avait quitté la série sur l'image inquiétante d'un stade condamné... avec des milliers de morts-vivants à l'intérieur. C'était prévisible, les walkers maquillés par Greg Nicotero seront bien de la fête cette fois-ci. Grâce (ou à cause) du personnage du père Salazar qui n'a rien trouvé de mieux que de les libérer pour s'infiltrer sur le site où se trouvent toujours Nick et Liza. La scène qui suit paraît sidérante dans tous les sens du terme : apparaissant comme par enchantement aux portes du complexe (ultime expression de raccourcis d'écriture qui auront souvent porté préjudice à la série), les walkers vont en changer la perspective, au point de raccrocher les wagons avec la série-mère. Enveloppés par la déclinaison du thème musical d'Atticus Ross, les scènes de siège se montrent efficaces et oppressantes. Surtout, cette fin de saison induit un changement radical dans le comportement des personnages, que l'expérience a transformés, avec moins de nuances qu'espéré (cf Travis). Sur le papier, Fear The Walking Dead avait séduit par son approche « slow-burn », pourtant bien moins évidente une fois mise en œuvre à l'image. Les personnages, les situations auront manqué d'une complexité évidente, le tout donnant souvent une impression de remplissage. L'arrivée vient (un peu) réhabiliter cette progression contrariée. Pas suffisamment pour rester inoubliable. Ce dernier épisode offre son lot de clins d'oeil, nombreux aux débuts de la série originelle. Arrivée à sa hauteur, Fear devra trouver le moyen de justifier sa différence (ou jouer franchement la complémentarité) lors des quinze épisodes commandés pour la saison prochaine.Jonathan BlanchetFear The Walking Dead. Mardi à 20h40 sur Canal+Séries.
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Fear The Walking Dead saison 1 : un final sans temps mort
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