A l'instar des Feux de l'Amour, le feuilleton concernant l'exil fiscal de Gérard Depardieu est décidément sans fin.Après la multitude de sorties médiatiques en réaction à la fuite hors de nos frontières de la star française - des termes violents employés par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault en passant par la réponse de l'acteur sous forme de lettre ouverte, puis le brûlot anti-Gégé signé Philippe Torreton, les soutiens de plusieurs cinéaste français, celui de la grande Catherine Deneuve venue à la rescousse de son ami, et Gad Elmaleh et Arthur qui s'en sont aussi mêlés en fustigeant Torreton -, cette polémique fait toujours plus les choux gras de la presse internationale.Hier, le débat prenait littéralement la forme d'une affaire d'Etat, puisque le président russe Vladimir Poutine a offert au monstre sacré du cinéma français la citoyenneté russe, comme le prouvait un communiqué émanant du Kremlin et dans lequel on pouvait lire : "Vladimir Poutine a signé un décret accordant la citoyenneté russe au Français Gérard Depardieu."Aujourd'hui, Gérard Depardieu s'exprime via une lettre qu'il a adressée à une chaîne de télévision russe (Pervyi Kanal) et dans laquelle il réagit à l'obtention de sa citoyenneté russe. La star de 64 ans, qui dit (selon RTL) s'être entretenue en début de semaine avec François Hollande pour lui expliquer les raisons de son départ (justifié plus par le ras-le-bol de l'esprit français contre ceux qui réussissent que par la fuite fiscale à proprement parlé), déclare ainsi dans cette lettre d'amour au peuple russe, dont il fait dorénavant partie : "Oui, j'ai fait cette demande de passeport et j'ai le plaisir qu'elle ait été acceptée. J'adore votre pays, la Russie, ses hommes, son histoire, ses écrivains. J'aime y faire des films et j'aime tourner avec vos acteurs comme Vladimir Mashkov. J'adore votre culture, votre intelligence. Mon père était un communiste de l'époque, il écoutait Radio Moscou ! C'est aussi cela ma culture. En Russie, il fait bon vivre. Pas forcément à Moscou qui est une mégapole trop grande pour moi. Je préfère la campagne, et je connais des endroits merveilleux en Russie. Par exemple, il y a un endroit que j'aime, où se trouve le Gosfilmofond dirigé par mon ami Nikolai Borodachev. Au bord des forêts de bouleaux, je m'y sens bien. Et je vais apprendre le russe. J'en ai même parlé à mon président, François Hollande. Je lui ai dit tout cela. Il sait que j'aime beaucoup votre président Vladimir Poutine et que c'est réciproque. Et je lui ai dit que la Russie était une grande démocratie, et que ce n'était pas un pays où un Premier Ministre traitait un citoyen de minable. J'aime bien la presse, mais c'est aussi très ennuyeux, car il y a trop souvent une pensée unique.Par respect pour votre président et votre grand pays, je n'ai donc rien à ajouter. Si je veux ajouter encore sur la Russie, ce sera à travers une prose qui me vient à l'esprit : Que dans un pays aussi grand on n'est jamais seul, car chaque arbre, chaque paysage portent en nous un espoir. Il n'y a pas de mesquinerie en Russie, il n'y a que des grands sentiments. Et derrière ces sentiments beaucoup de pudeur. Dans votre immensité, je ne me sens jamais seul, Slova Rossii."
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- PHOTOS - Gérard Depardieu : sa lettre d'amour à la Russie et à Vladimir Poutine
PHOTOS - Gérard Depardieu : sa lettre d'amour à la Russie et à Vladimir Poutine
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