L'acteur joue dans La Fracture, qui parle notamment des Gilets Jaunes et des violences policières.
Hier, le samedi 10 juillet 2021, a eu lieu la conférence de presse de La Fracture, un film de Catherine Corsini sélectionné en compétition officielle, qui n'a laissé personne indifférent sur la Croisette. Il a par exemple divisé la rédaction de Première.
Cannes 2021: La Fracture de Catherine Corsini divise [critique]Dans cette comédie grinçante sur la crise sociale en France, la réalisatrice de La Belle saison évoque notamment les manifestations des Gilets Jaunes, les violences policières et la pression incessante sur les soignants, l'intrigue se déroulant dans un service des urgences. Le film suit aussi un couple en crise (Marina Foïs et Valeria Bruni-Tedeschi, déchaînées). Il y a aussi Pio Marmaï en chauffeur routier, qui arrive à l'hosto stressé à l'idée de perdre son emploi après avoir été blessé par des CRS.
Lors de la conférence de presse, les questions sur La Fracture ont rapidement pris une tournure politique. Un festivalier a par exemple demandé à la réalisatrice si elle avait un message à transmettre au président de la république, Emmanuel Macron. "Si jamais Macron acceptait, j’irais le voir et je lui dirais de doubler le salaire de tous les soignants", a-t-elle répondu, avant que Pio Marmaï, ne renchérisse. Lui qui s'est dit "vraiment sensible à la trajectoire de son personnage", et a affirmé n'avoir "de leçons à donner à personne" a lâché : "Je lui dirais 'Mon pote, merde, qu’est-ce qui est en train de se passer ? Macron, j’aimerais bien aller chez lui en passant par les chiottes et par les tuyaux et lui péter la gueule, ça évidemment un peu comme tout le monde, dans l’absolu…" Des propos qui ont fait le tour des réseaux sociaux et été critiqués ce matin par l'un des anciens ministres du président, Christophe Castaner : "L’appel à la violence n’a sa place nulle part, et votre statut « d’artiste » ne le rend ni plus intelligent ni plus acceptable. C’est même l’inverse : vous remportez la palme du propos le plus vulgaire."
L’appel à la violence n’a sa place nulle part, et votre statut « d’artiste » ne le rend ni plus intelligent ni plus acceptable.
— Christophe Castaner (@CCastaner) July 10, 2021
C’est même l’inverse : vous remportez la palme du propos le plus vulgaire. https://t.co/0BK2EWHXcL
Au micro de LCI, l'acteur, qui est aussi au casting de Comment je suis devenu super-héros, sur Netflix, a justifié ses propos comme étant "une maladresse" : "Quand on pousse les gens à un endroit de fragilité et de violence pareille, c’est sûr qu’il y a une maladresse qui peut surgir. Un moment un peu de dureté, de révolte dure. C’est ça que j’ai essayé de raconter". Pour bien comprendre, il faut aussi savoir, sans spoiler toute l'intrigue, que son personnage explique dans le film que "les Gilets jaunes auraient dû passer par les égouts pour aller exprimer leur colère à Emmanuel Macron plutôt que d’essayer d’accéder aux portes de l’Élysée".
Pio Marmai - Comment je suis devenu un super-héros : "Ne pas travailler, moi, ça m’épuise"
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