Message de service : exceptionnellement pas de chronique aujourd'hui pour cause de soirée de Noël du CE (Comité d'Entreprise). Dommage pour Daniel Craig, Mariah Carey, Justin Bieber, Clint Eastwood... J'aurais pu en ce jeudi sacré (car jour de la chronique people, et à la rédac on ne rigole pas avec ça), m'extasier sur mes 2h38 passées devant Daniel Craig dans Millenium. Mais ça je n'ai pas le droit, c'est secret. J'ai signé.J'aurais pu alors me rabattre sur un coup de gueule que je me traîne depuis le début du mois, tel un rhume. Et que je fais exploser à intervalles réguliers au sein de l'open space : "Non mais ce clip avec Mariah Carey et Justin Bieber c'est une blague hein ? C'est juste pas possible ?" A tous ceux qui auraient raté ce chef d'oeuvre de ridicule enguirlandé, ça se passe ici (pas de bras, pas de chocolat : pas de chronique, pas de vidéo). Mariah Carey en mode MILF se pavane devant un Justin Bieber regard béat, limite bovin, assez surprenant dans les premiers plans. Sans compter le ralenti du départ qui rajoute de la structure narrative quand le gamin Bieber, qui semble avoir 11 ans dans ce clip avec cette coupe, agite soudain comme un fou ses petits bras. Pour un chant de Noël la choré est plutôt inattendue. Pendant ce temps, Mariah, avec le minimum de tissu possible sur elle, pour que ça ressemble un tant soit peu à une robe de Mère Noël, fait l'amour à un mur en briques blanc en carton pâte. Le clip se transforme sous nos yeux, petit à petit, en une pub géante pour une enseigne de grand magasin et une console de jeux. Où est le problème ? Aucun. Nous aurons une pensée émue pour le figurant déguisé en Père Noël le plus ringard possible croisé avec le Ravi de la crèche provençale. On passera vite sur la scène finale avec le chiot, futur The Artist, en lieu et place d'un baiser fougueux entre le gamin et la MILF que le puritanisme américain ne nous offrira pas. Et un Joyeux Noël surtout !J'aurais pu aussi imaginer avec vous comment Clint Eastwood va beurrer ses tartines le matin dans l'émission de télé-réalité dans laquelle il vient de se faire embarquer en famille. Le bon, la brute et le truand version je me fais des toasts au petit déjeuner et je prépare une pizza pour le plateau télé, ça va faire bizarre quand même. Sans compter la scène de la piscine, élément clé de toute télé-réalité qui se respecte. J'aurais pu aussi parler de mes retrouvailles hier, 20 ans après, avec Jarvis Cocker, le leader du groupe anglais Pulp, mais on m'aurait rétorqué que je tiens un journal intime.J'aurais enfin pu parler de Jacques Chirac condamné car dans les couloirs de la rédac on m'a dit qu'il était people et qu'il rentrerait bien dans ma chronique... S'ils le disent.Mais malheureusement je n'ai pas le temps. Une soirée du CE c'est sacré. Et vaut mieux y être à l'heure : c'est mieux pour être sûre d'avoir quelque chose à grignoter et ne pas faire une syncope dès la première coupe de champagne servie par ses gentils collègues. C'est mieux aussi pour pouvoir tenir le compte dès le départ des coupettes bues par les collègues qui vous jureront le lendemain que le Doliprane c'est pour le rhume. Enfin c'est toujours mieux d'arriver au début pour pouvoir s'échapper plus tôt et ainsi éviter les photos dossiers de fin de soirée que l'on vous enverra par mail dans un mois avec un grand "Ahahaha" en objet.Alors désolée, le devoir m'appelle (d'ailleurs je suis déjà en retard) et je ne dirai rien du tout ce jeudi.Alexandra ApikianFollow @alexandrapikian La dernière chronique du jeudi : JEUDI ÇA JE DIS RIEN - Ryan Gosling : pourquoi on peut ne pas craquerToutes les chroniques du jeudi sont ici
- People
- News People
- JEUDI ÇA JE DIS RIEN - Ceci n'est pas une chronique
JEUDI ÇA JE DIS RIEN - Ceci n'est pas une chronique
Commentaires