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A la base du débat, les images de tournage de Ryan Gosling dans Gangster Squad, looké style années 50 et ma réaction suscitée par une déception certaine : "Décidément Ryan Gosling ce n'est pas ma came...".  Acquiescements de quelques têtes dans la rédac, cri d'horreur de la stagiaire, appel téléphonique de ma meilleure amie grande fan qui s'insurge (les fans de Ryan Gosling ont les yeux et les oreilles partout), tweet d'un copain qui m'en remet une couche sur les atouts du Beau Ryan. La bataille bat son plein. Pourtant je persiste. Et je rejoins le magazine People, qui au grand dam de milliers de femmes et d'hommes, n'a placé Ryan qu'à la dixième place au top des hommes les plus sexy. Oui Ryan Gosling est un acteur talentueux, oui il peut être encensé pour ses rôles dans Drive ou Les Marches du Pouvoir, oui 2011 peut être l'année du sacre de Ryan, il n'empêche qu'il casse pas trois pattes à un canard le Ryan. Sur le plan sex appeal on entend. Alors comme c'est bientôt Noël, voilà un cadeau utile pour pallier toute déception : six bonnes raisons de ne pas craquer pour Ryan Gosling.- Sa coupe improbable. Un coup trop en arrière, un coup trop sur le côté, un coup trop de frange. On ne sait que faire de ses cheveux qui lui donne un air de j'ai-pas-encore-trouvé-mon-look ou je-suis-le-mec-banal-que-tu-croises-à-la-boulangerie. Il ne lui manque que le bandeau de tennis pour rejoindre Martin Solveig pour un petit set dans son prochain clip.- La moustache lui va mal. Ce serait un constat vain s'il ne s'obstinait pas à la porter. Moustache et barbe, même combat. Combien de films avec Ryan barbu ? De N'oublie Jamais à Blue Valentine, en passant par Half Nelson, et même Crazy Stupid Love où le léger bouc n'arrange rien à l'affaire...trop de récidives. Et toujours le même râle de déception et la même interrogation de nôtre côté. Il faut savoir dire non, Ryan.- Ses muscles, c'est trop. Il a un corps de rêve mais devant lequel on a juste envie de reprendre à notre compte la réplique culte du film Crazy Stupid Love : "Sans déconner, on dirait du Photoshop !". Pas assez d'authenticité dans ces abdos et ces pectoraux ! Trop de perfection tue la perfection, on aurait envie de dire, tout bêtement, avec une once d'hypocrisie. Sauf que, quelque part, on croit vraiment que l'effet Ken (le mec de Barbie) ça ne lui va pas à Ryan-blond-la-raie-sur-le-côté.- Il a besoin d'avoir un peu de camboui sur ses fameux bras musclés pour augmenter son sex appeal et la température. Et saborder ce côté premier de la classe que la barbe n'arrange pas. Pas franchement pratique tous les jours. On veut bien se passer en boucle quelques scènes de Drive pour faire illusion mais bon...- On bloque sur sa tête dans la série Young Hercules (d'ailleurs il y portait parfois un bandeau) et là franchement non, ce n'est juste pas possible. Plutôt que de longs discours : la preuve en images. Alors certes on peut rétorquer qu'au même âge (18 ans) d'autres dont on encense maintenant la beauté et le sex-appeal n'en menaient pas large. Mais on est persuadé que Ryan Gosling n'est pas atteint du syndrome George Clooney "plus je vieillis plus je suis beau gosse". Il est à son max.- Ryan ne vieillira pas bien. Il n'est pas dans la filiation de ces gueules de ciné qui à 50, 60 ans, voire plus, ont toujours ce charisme inébranlable, la Sean Connery touch. Il n'aura pas le poivre et sel sexy de Clooney. Ni l'éternel James Dean look, beau gosse et bad boy, de Brad Pitt. Il n'aura pas ce côté mystérieux qui submerge dès la première approche comme lorsque l'on se plante devant un John Malkovich. Ni la présence charismatique de ce même John Malkovich dont la photo ébranle mon facebook depuis hier plus qu'une photo avec Johnny Depp.D'ailleurs mon choix est fait, je préfère passer ma soirée avec le dandy Malkovich qu'avec Ryan Gosling. Et ce soir c'est à John que je ferai la bise, à minuit, pour lui souhaiter un joyeux anniversaire pour ses 58 ans, au sein de sa boutique parisienne, au milieu de ses créations Technobohemian de styliste. Tiens, d'ailleurs, si on disait à Ryan d'aller y prendre un petit cours de style ?Alexandra ApikianFollow @alexandrapikian Toutes les chroniques du jeudi sont iciLa dernière chronique du jeudi : JEUDI ÇA JE DIS RIEN - J'ai miaulé avec Antonio Banderas