Accusé de viols et agressions sexuelles par plus d'une trentaine de femmes depuis plusieurs mois, Bill Cosby sort aujourd'hui enfin de son silence et contre-attaque par la voix de son avocate. Réfutant les accusations d'agressions sexuelles, l'ex vedette de sitcom accuse également les médias d'avoir mal interprété une déposition datant 2005 - qui a partiellement fuité début juillet - relançant ainsi le scandale des viols présumés. Bill Cosby demande aussi des sanctions judiciaires à l'encontre de Andrea Constand, une des victimes présumées, pour avoir rompu leur accord de confidentialité.Début juillet, la justice américaine rendait publics des extraits d'une déposition effectuée le 29 septembre 2005 par Bill Cosby, entendu sous serment suite aux accusations de viol d'Andrea Constand. Le 20 juillet dernier le New York Times, qui s'est procuré l'intégralité du témoignage, en dévoilait de nouveaux extraits accablants pour la star : dans ladite déposition, l'acteur reconnaissait avoir eu recours à un puissant sédatif pour avoir des relations sexuelles.Durant cet interrogatoire, Bill Cosby y expliquait froidement sa façon perverse d'approcher les femmes ("Je crois que je suis plutôt doué pour lire dans l'esprit des gens et comprendre leurs émotions dans ce genre de situations romantiques sexuelles, quelle que soit la manière dont vous voulez les appeler"), confessait être tombé sous le charme de la jeune femme et reconnaissait l'avoir invitée chez lui "pour parler de sa vie privée, de son enfance, de son éducation". Se décrivant comme un "mentor" pour Andrea Constand qui se rêve actrice, Bill Cosby lui aurait donné un soir un comprimé et demi d'un antihistaminique, pour diminuer son stress, disait-il. C’est alors qu'ils se seraient embrassés et auraient eu "un contact sexuel" rapportait la publication. "Parle-lui de l'orgasme", aurait suggéré l'acteur à l'étudiante, afin de convaincre sa mère que leurs rapports étaient "consentants". L'avocate de la jeune femme avançait alors que cette dernière pensait avoir absorbé une substance bien plus puissante que l'acteur le sous-entendait et que ce rapport n'était pas consenti, sa cliente ayant été droguée. Andrea affirmait n'avoir jamais sollicité d'argent mais l'acteur lui en aurait donné pour "payer ses études", peut-on lire, ou pour acheter son silence comme le sous-entend le quotidien."En lisant les articles dans les médias, on pourrait conclure que (Bill Cosby) a reconnu le viol", réagit aujourd'hui l'avocate de Bill Cosby, Monique Pressley. "Et pourtant (il) n'a rien admis d'autre qu'être l'une des nombreuses personnes qui ont introduit le Quaalude dans leur vie sexuelle consensuelle dans les années 1970", avance-t-elle dans un document déposé dans un tribunal de Pennsylvanie ce mardi. "M. Cosby a nié les accusations qui ont été portées à ce stade", a expliqué hier, à la chaîne ABC, l'avocate de l'acteur, "le bruit ou le nombre des personnes qui disent une chose ne rendent pas cette dernière vraie" plaide-t-elle ajoutant que son client allait demander des sanctions judiciaires à l'encontre de Andrea Constand estimant que cette dernière aurait rompu leur accord de confidentialité en donnant lesdits documents à la presse, tentant ainsi de "salir volontairement" l'image de l'acteur.En 2004, Andrea Constand sortait de son silence et avait porté l’affaire devant la justice. Treize présumées victimes s’étaient présentées au tribunal en 2006 pour révéler d'autres abus sexuels de l'ancienne star de la télévision américaine. Faute de preuves, le dossier avait débouché sur un non-lieu et avait été classé sans suite.Accusé aujourd'hui par une trentaine de femmes de viols et agressions sexuelles, Bill Cosby persiste toujours à penser qu'il ne s'agit pas de viols. Une nouvelle enquête a été ouverte.MC
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Accusé de viols, Bill Cosby contre-attaque
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