Séraphine vient donc de recevoir le César du meilleur film 2009. Après avoir remporté le César de la meilleure actrice, du meilleur scénario, des meilleurs costumes, de la photo, de la musique et des décors, c'est un triomphe absolu pour ce petit film indépendant qui domine un palmarès éclectique. Séraphine raconte donc le destin tragique d'une domestique illuminée, qui devient peintre autodidacte ; le film se focalise sur sa relation avec un collectionneur d'avant-garde qui est aussi son patron. Inspiré de l'histoire vraie de l'artiste primitif Séraphine de Senlis, le film est plus que le simple portrait de ce peintre, un portrait d'artiste d'une sensibilité folle. "Je voudrais surtout remercier Séraphine, qui est revenue parmi nous. Elle a disparu pendant la crise de 1929, et manifestement celle qui vient d'arriver lui a porté chance. Merci !" a lancé ému et amusé le réalisateur Martin Provost. Un peu auparavant, Yolande Moreau, toujours aussi dingue, avait raconté leur rencontre : "On habite dans la même campagne, en Normandie, tu m'as aperçue au Super U. Je lance un appel à tous les réalisateurs : le Super U est fermé, mais je vais de temps en temps au Monoprix !". Grâce à la presse élogieuse et à un très bon un bouche à oreille ce joli film a réussi à dépasser les 500 000 spectateurs et ce(s) César devrai(en)t relancer la machine.
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