Ok, dans Il est plus facile pour un chameau, Valeria Bruni Tedeschi faisait déjà le portrait de sa famille barrée (sa véritable mère, Marisa Borini, est toujours là, dans son propre rôle, à côté de la plaque et parfaite, mais cette fois, pas de personnage de soeur) et de la grande bourgeoisie italienne avec ses problèmes de riches. D’accord, elle avouait déjà ses envies de maternité dans Actrices. Alors oui ,Un château en Italie, histoire d’une actrice en pré-retraite volontaire (Valeria) qui doit à la fois affronter une vie (un nouvel amour avec envie de bébé à la clé) et une mort (son frère, malade du sida), brasse sensiblement la même autofiction, mais Valeria Bruni Tedeschi arrive à prolonger ses deux précédents films sans les bégayer. Et mieux, en les transcendant.Dans le rôle du frère malade du sida au charisme fou, Filippo Timi, qu’on avait vu en Mussolini dans Vincere de Bellocchio, donne envie d’aller bâtir des châteaux en Espagne. Quant à Louis Garrel, il est génial en acteur qui se cherche, capable de plaquer un tournage à tout moment (tiens, tiens, ça nous dit quelque chose…). La façon très exhibitionniste mais jamais complaisante que l’actrice-réalisatrice a de parler d’elle en passant du rire aux larmes en permanence, toujours à deux doigts de l’hystérie, est un vrai numéro d’équilibriste. De l’art de filmer les choses graves sans gravité. Putain, ça fait un bien fou.Stéphanie LamomeVoir aussi :La bande-annonce d'Un château en ItalieValeria Bruni Tedeschi sur la Croisette : ses plus belles photos
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REVIEW - Un château en Italie : "C'est un vrai numéro d’équilibriste"
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