Plus que quelques jours avant la sortie du Hobbit : La Désolation de Smaug. Le deuxième volet de la trilogie de fantasy de Peter Jackson débarque en salles françaises le 11 décembre prochain, et le 13 décembre aux Etats-Unis. Mais des journalistes ont déjà pu voir la suite des aventures de Bilbo Baggins (Martin Freeman) et des Treize Nains partis à la reconquête de leur royaume pris par un dragon, et leurs critiques (celles des journalistes, pas des Nains) sont en ligne. Leur opinion : La Désolation de Smaug est une épopée fantastique épique et bluffante, supérieure en presque tous points au premier volet, Un voyage inattendu, sorti il y a un an. Pourquoi ? Comment ? Petite revue des réussites critiques de Jackson & Co.Le retour du mojoLe magazine Empire décerne la note de cinq étoiles - le maximum - au film : "la Terre du Milieu a retrouvé son mojo", écrit Nick de Semlyen, qui considère le film comme "une énorme amélioration comparé au premier volet, celui-ci entraîne les héros dans des territoires inconnus et envoie du spectacle niveau poids lourd." Le journaliste, qui reprochait au premier film de suivre trop consciencieusement les empreintes de La Communauté de l'anneau, est bluffé visuellement par ce deuxième opus. "On peut sentir toute la joie de Peter Jackson d'avoir des mondes nouveaux à sa disposition", comme la ville marchande de Lacville et le Royaume nain d'Erebor, loués pour leur beauté visuelle. Mais évidemment, c'est le grand méchant Smaug qui remporte la part du dragon : "Après avoir joué Khan (dans Star Trek Into Darkness), Benedict Cumberbatch se la joue Shere Khan pour sa performance (doublage vocal et motion capture)" dans la peau écailleuse du terrifiant lézard. "On a déjà vu beaucoup de dragons à l'écran, mais aucun avec autant de personnalité : Smaug est une création parfaitement exécutée qui jongle entre l'arrogance, l'indolence et la rage tout en utilisant sa langue de vipère"… Une fois le dragon apparu, "le film met pied au plancher et se lance dans un final immense de trente minutes qui menace de détruire des montagnes. C'est Jackson revenu au sommet de son art ; Dieu sait ce qu'il garde en réserve pour le troisième film.""Massif et sensé"Dans les colonnes de Variety, Justin Chiang, plus dur envers Un voyage inattendu ("trois heures où on s'éclaircit la gorge et où on se caresse la barbe"), a pris un grand plaisir à mater La Désolation de Smaug, "aussi massif mais beaucoup plus sensé" que le premier film. "Cette aventure, solide et bourrée d'action, bénéficie d'un sens du suspense plus efficace et d'un flot continu de frissons boostés à la 3D." Certes, "l'ambition gargantuesque de Jackson peut sembler complètement tuante à certains moments", mais le plaisir est assuré. "La Désolation de Smaug représente une nette amélioration par rapport au premier film, par la simple grâce d'une écriture plus riche en événements", et par l'apparition de nouveaux personnages et enjeux - notamment l'archer Barde (Luke Evans) luttant au milieu des intrigues de Lacville et de son maire corrompu (Stephen Fry). Et Chiang de louer également les grands moments épiques du film : la scène de la descente des Nains d'une rivière en tonneaux, à la 3D bluffante, une bataille sylvestre entre les héros et d'affreuses araignées ("à côté, le duel Frodon/Arachne du Retour du roi est un chahut dans la Comté")..."Nouveau film, nouveau milliard"Même constat du côté de chez The Hollywood Reporter, par la plume de Todd McCarthy : "après avoir montré une fidélité exemplaire au matériau dans le premier film, Jackson balance enfin de la dramaturgie, avec un art de conteur qui possède un vrai but, une vraie énergie." Certes, le réalisateur ne sait trop quand s'arrêter en matière de combats, de batailles et de moments épiques, "mais le film se déroule à une vitesse raisonnable pour un monstre de cette taille." Et "la fin est un vrai cliffhanger, qui garantira que le public fera de nouveau la queue le 17 décembre 2014" - date, on l'aura deviné, de la sortie américaine de Histoire d'un aller et retour, troisième et dernier volet du Hobbit"Pour Jackson et Warner, c'est un nouveau film et un nouveau milliard", résume le critique en faisant référence au fait que le premier Hobbit a récolté un milliard de dollars sur la planète depuis sa sortie le 12 décembre 2012. McCarthy souligne également que le fameux et controversé procédé HFR (High-frame résolution, le film ayant été tourné à 48 images/seconde, le double de la norme habituelle) "a, cette, fois, été maîtrisé convenablement." Très bonne nouvelle...Bande-annonce du Hobbit : La Désolation de Smaug, en salles mercredi :