La comédie revient ce soir sur TFX.
TFX profite de la sortie d'Aline au cinéma pour rediffuser l'un des jolis succès de Valérie Lemercier, à 21h05 : Palais Royal !. Sortie au cinéma en 2005, cette comédie a réuni 2,7 millions de curieux dans les salles. Première avait rencontré la réalisatrice pour le n°346, et voici quelques anecdotes qu'elle racontait à Sophie Grassin et Olivier de Bruyn à propos de la création de sa famille décalée et inoubliable.
"J’adore Catherine... Catherine Deneuve. Comme incarnation de l’élégance, il n’y a pas mieux que Catherine dans Belle de jour, de Buñuel! J’ai écrit Palais Royal! pour elle. Elle m’inspire. Avec Catherine, pas besoin de déguisement, elle est juste royale! J’aime aussi Julianne Moore. Et Isabelle Adjani. Quand on revoit Camille Claudel, on s’aperçoit de sa démesure: elle accomplit des choses que personne ne fait. Brigitte Bardot, aussi. Dans Le Mépris, de Godard, on s’ennuie un peu quand elle n’est pas là, non? Liz Taylor m’épate également. Elle joue avec tout son corps, ce qui est fondamental pour moi. Ça vient probablement de mon travail sur scène. J’y interprète divers personnages: une petite, une grande, une grosse, un homme, une vieille dame... On peut faire passer plein de choses seulement avec son corps, sans paroles ni artifices. Pour cette raison, au cinéma, je préfère les plans larges. Il n’y a pas beaucoup de gros plans dans Palais Royal! J’aime voir les mains, les jambes, les postures... Ça en dit long."
"Le prince Charles. Il est beau, bien habillé. J’aime sa peau un peu rouge. Je ne comprends pas pourquoi on se fout de moi. Charles me plaît, c’est tout. Quand il joue au polo, on voit bien qu’il n’a pas un poil de graisse...Ma passion pour cet univers vient probablement des photos de Cecil Beaton. Surtout de celles du duc et de la duchesse de Windsor. Des gens qui ont passé leur vie à bien s’habiller..."
Valérie Lemercier revient sur la drôle de création de Palais Royal !"Quand on a commencé à écrire Palais Royal!, les premiers titres étaient: “Trop bonne”, puis “Un coeur d’or”. Au départ, on imaginait l’héroïne femme de ministre ou de notable. Mais cela aurait imposé de filmer des choses banales, des bureaux de vote... Ça n’était pas marrant. Je suis très sensible à l’aspect plastique des choses, à la lumière... Un royaume offre évidemment plus de possibilités. Et puis, tout y est interdit, immuable, rien ne peut y changer. Or, le carcan est toujours un excellent cadre pour une comédie. En plus, la royauté est une cellule familiale. “Cellule”, ça indique bien de quoi il s’agit...
Lady Di comme modèle? J’y songeais dès le début du projet, mais pas seulement. Je pensais aussi à Bernadette Chirac, à Cécilia Sarkozy... Bref, aux “femmes de”. Celles que l’on cherche d’abord à cacher, puis que l’on pousse au premier plan dès qu’elles peuvent servir. Quelle est la place d’une femme à côté d’un homme connu? Quelle est son image? Son utilisation par les médias? Ses métamorphoses? Au soir de la seconde élection présidentielle de Chirac, place de la République, l’image de Bernadette en retrait derrière son mari m’a beaucoup marquée..."
Bande-annonce de Palais Royal ! :
Aline : Comment Valérie Lemercier est devenue "Céline Dion"
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