Marie Garel- Weiss confirme les promesses de son beau premier long métrage, La fête est finie, avec cet éloge de la folie douce, porté par un casting épatant
Révélée avec La fête est finie, récit d’une amitié entre deux toxicomanes en lutte contre leur addiction, incarnées par Zita Hanrot et Clémence Boisnard, Marie Garel- Weiss confirme ici les beaux espoirs placés en elle mais aussi et surtout son goût pour les personnages en dehors des clous. En l’occurrence ici une trentenaire toujours en quête de ce qu’elle fera… quand elle sera grande et un avocat dépressif mis sur la touche qui vont faire équipe pour tenter d’empêcher un petit arnaqueur incarcéré depuis des semaines tout en clamant son innocence (Raphaël Quenard, la révélation du récent Chiens de la casse qui confirme, une semaine avant qu’on ne découvre Yannick de Quentin Dupieux - dont il tient le rôle- titre, l’étendue de son talent). Un drôle de tandem sur lequel la réalisatrice ne pose aucun regard moqueur mais brille à l’inverse à célébrer leur singularité, tant dans l’écriture des situations qu’ils rencontrent que dans le choix du Scope pour les filmer et raconter leur perception d’un monde dans lequel ils se sentent souvent tout petits.
DAPHNE PATAKIA: "AU FOND DE MOI, J'AI TOUJOUR SU QUE JE VOULAIS DEVENIR COMEDIENNE"Co- écrit par la cinéaste avec Salvatore Lista (déjà à l’œuvre dans La fête est finie), Ferdinand Berville (qui avait signé la BO de son premier long et récidive ici) et Benoît Graffin (Encore heureux), Sur la branche célèbre la folie douce avec un ton aérien où émotion et espièglerie se marient à merveille. Et ce grâce aussi à un casting épatant, à commencer par Daphné Patakia. Révélée en France par Tony Gatlif (Djam en 2017) la jeune comédienne d’origine grecque n’a cessé depuis de monter en gamme, du Benedetta de Paul Verhoeven aux deux saisons de la série OVNI(s). Et dans son premier rôle vraiment central, ce mélange de grande précision et d’abandon dans son jeu et l’irrésistible duo complémentaire qu’elle forme avec Benoît Poelvoorde forcent l’admiration. Sa singularité constitue un atout inestimable.
De Marie Garel- Weiss. Avec Daphné Patakia, Benoît Poelvoorde, Raphaël Quenard… Durée 1h31. Sortie le 26 juillet 2023
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