Acteur incontournable dans les années 1970, il est décédé ce vendredi à l'âge de 82 ans.
Un demi-siècle plus tard, quand on pense à Ryan O'Neal, on pense encore à quelques notes de piano signées Francis Lai. L'acteur culte de Love Story, qui a joué l'une des plus grandes histoires d'amour du cinéma avec Ali MacGraw, en 1970, est décédé ce vendredi à l'âge de 82 ans. Il restera comme l'une des icônes du 7e art des années 1970, même si sa carrière a décliné les décennies suivantes.
"Ryan était un homme très généreux qui a toujours été là pour aider ses proches pendant des décennies", a écrit son fils dans un message confirmant la mort de Ryan O'Neal. "Mon père avait 82 ans et vivait une vie géniale. J’espère que la première chose dont il se vante au paradis est la façon dont il a tenu 2 rounds contre Joe Frazier en 1966, à la télévision nationale, avec Muhammad Ali au commentaire..."
Love Story, de Arthur Hiller (1970)
Plus que ce combat, Ryan O'Neal laisse derrière lui une foule de rôles marquants, au fil d'une carrière débutée tambour battant avec Love Story. Pourtant, ce n'était pas gagné. Car le réalisateur, Arthur Hiller, ne voulait pas du jeune garçon révélé dans la série télé Peyton Place. Il a été imposé par le producteur Robert Evans, après que Michael Douglas, Michael York, Beau Bridges ou Peter Fonda ont refusé le rôle. Une bénédiction pour Ryan O'Neal, devenu tout à coup star de cinéma, et même une superstar nommée aux Oscars !
Film n°1 de l'année 1970, avec 106 millions de dollars de recettes aux États-Unis et au Canada, Love Story devint carrément le sixième film le plus rentable de tous les temps à cette époque, un phénomène culturel, qui fit de Ryan O'Neal un acteur de premier plan, au même rang que Clint Eastwood, et plus populaire encore que Steve McQueen, Burt Reynolds ou Robert Redford...
La Barbe à Papa, de Peter Bogdanovich (1973)
Il enchaîna alors les rôles pour Blake Edwards et surtout pour Peter Bogdanovich, avec qui il tourna coup sur coup On s'fait la valise, Doc ? et La Barbe à papa, qui permit à sa fille, Tatum O'Neal, de décrocher l'Oscar du Meilleur second rôle, à l'âge de 10 ans (un record).
Barry Lyndon, de Stanley Kubrick (1975)
Puis c'est Stanley Kubrick qui lui confie le rôle-titre de Barry Lyndon, après avoir essuyé un refus de la part de Robert Redford, pour son grand film en costumes, unique dans la filmographie du cinéaste. Un long métrage nommé sept fois aux Oscars, dont quatre récompenses secondaires à l'arrivée, mais rien du tout pour Ryan O'Neal. Et comme Lyndon est un échec commercial, cela ne va guère aider la carrière de l'acteur, qui commence alors à décliner.
Driver, de Walter Hill (1978)
Dans la foulée, les succès se font rares pour Ryan O'Neal. Il fait une apparition dans le film de guerre Un pont trop loin (1977), puis tient le rôle principal de Driver (1978), aux côtés d'Isabelle Adjani, un thriller qui fera un nouveau flop au box-office mais gagnera en estime avec le temps, inspirant notamment le Drive de 2011, qui révéla Ryan Gosling.
Bones, de Hart Hanson (2005-2017)
Ryan O'Neal a ensuite quelque peu disparu des radars. Dans les années 1980, il est surtout célèbre pour sa relation avec Farrah Fawcett, qui sera faite de hauts et de bas jusqu'au début des années 2000, et la mort de l'actrice. Il est aussi le beau-père de John McEnroe pendant ses heures de gloire (après que l champion de tennis a épousé sa fille oscarisée, Tatum).
Au XXIe siècle, Ryan O'Neal s'offre un dernier rôle marquant dans la série Bones. Au fil de 25 épisodes, il incarne le père de Brennan, de la première à la dernière saison de la série criminelle.
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