Ce qu’il faut voir cette semaine.
L’ÉVENEMENT
ROCKETMAN ★★★★☆
De Dexter Fletcher
L’essentiel
Le réalisateur de Bohemian Rhapsody filme la vie "officielle" d’Elton John à la façon d’une comédie musicale du West End, et c’est surexcitant.
Les biographies de stars, qu’elles chantent du rock ou pas, se divisent en deux grandes catégories : les "autorisées" et les "non autorisées". Rocketman, produit par Elton John, se range d’emblée dans la première catégorie, la biographie officielle, validée par leur sujet lui-même. Qui a accepté donc qu’on le mette en scène comme le narrateur de sa propre dépression, de son propre narcissisme et de ses addictions diverses – le film est raconté au cours d’une séance entre alcooliques dans une clinique où le chanteur, travesti comme un démon, se met peu à peu à nu et raconte sa carrière fulgurante. L’enfance, le père qui s’en va et la mère indifférente, la rencontre avec le piano et avec son parolier Bernie Taupin, puis la gloire planétaire, la drogue, l’homosexualité, tout y passe, jusqu’à l’épiphanie et la promesse de se pardonner à soi-même pour avancer. Soit ça, soit le suicide et l’autodestruction. Bref, le programme classique d’une star du rock d’après-guerre. Mais ce qui fait le prix de Rocketman, c’est que le film assume pleinement son statut de biopic pop et devient une comédie musicale authentique, où les acteurs chantent eux-mêmes des versions réorchestrées des tubes d’Elton lors d’électrisantes séquences dansées, justement kitsch et follement divertissantes.
Sylvestre Picard
PREMIÈRE N’A PAS AIMÉ
GODZILLA II : ROI DES MONSTRES ★☆☆☆☆
De Michael Dougherty
La Terre est menacée par une horde de Titans, créatures... euh, titanesques hautes comme des gratte-ciels, dotées de pouvoirs cosmiques et d'humeur destructrice. Monarch, une compagnie militaro-scientifique, utilise le lézard géant Godzilla pour empêcher les Titans de détruire la Terre. Pas question de reprocher une milliseconde à Godzilla II : Roi des monstres ce pitch hautement improbable, amoureux que nous sommes des blockbusters gigantesques au parfum estival. Le malheur, c’est que le film ne parvient presque à aucun moment à être à la hauteur de sa promesse de battle royale gigantesque et généreux.
Sylvestre Picard
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