La star canadienne coûte cher, mais ses films qui sortent sur plateforme sont-ils pour autant de véritables succès ? Pour le cinéaste, ils ne marqueront pas l'histoire du cinéma.
Quentin Tarantino était au festival de Cannes la semaine dernière, pour présenter au public l'un de ses films préférés, Rolling Thunder, et pour participer à la cérémonie de clôture. Le cinéaste, palmé pour Pulp Fiction en 1994, a profité de l'événement pour délivrer de nouveaux détails sur son dernier film, The Movie Critic, qui suivra comme son titre l'indique un critique de films, à Hollywood en 1977.
Auprès de Deadline, il a également affirmé son souhait de refaire équipe avec Sony, le studio qui a produit et distribué Once Upon a Time... in Hollywood, pour s'assurer qu'il sortira au cinéma.
Rolling Thunder : l’histoire du chef-d’oeuvre oublié présenté par Quentin Tarantino à Cannes
"Il est temps de me retirer et j'aime l'idée de partir au top, justifie-t-il à propos de sa retraite prochaine. Le fait de me donner à fond pendant 30 ans, puis de dire : 'Ok, c'est assez.' Je ne voudrais pas bosser et revenir de façon moins pertinente. Là, c'est le bon moment, en plus, parce que ça signifie quoi faire un film de cinéma de nos jours ? Est-ce que c'est juste un truc qui sera destiné à être diffusé sur Apple ? C'est un élément qui peut rendre le retour décevant.
Je vais sans doute faire ce film avec Sony, car ce sont les derniers dans ce business qui sont totalement dévoués au cinéma. Ils ne cherchent pas à remplir un service de streaming. Ils jugent le succès d'un film en fonction du nombre de culs qui sont assis dans un siège. Et par la manière dont il va marquer l'histoire du cinéma, pas seulement pour le plaisir de faire des films chers qu'ils vont ensuite proposer en streaming. Où personne ne sait qu'ils existent."
"Je ne voudrais vexer personne, poursuit-il, mais apparemment chez Netflix, ils ont offert 50 millions à Ryan Reynolds pour un film (Red Notice, ndlr), puis encore 50 pour un autre (Adam à travers le temps) et encore 50 ensuite. Et je ne connais aucun de ces films. Je ne les ai pas vus. Et vous ? Je n'en ai pas parlé à l'agent de Ryan Reynolds, mais lui nous dit : 'Ryan coûte 50 millions.' Tant mieux pour lui s'il se fait autant de fric, mais ses films n'existent pas dans l'histoire du cinéma. C'est comme s'ils n'existaient pas du tout."
"Faire revenir les gens au cinéma n'est pas notre business", explique le boss de Netflix
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