Tom Wood, responsable des effets visuels sur Les Sables du Temps, racontait sa fabrication dans Première, en 2010. Flashback, à l'occasion de sa rediffusion ce soir sur W9.
Comment adapter un jeu-vidéo culte tout en s'amusant un maximum avec les effets-spéciaux ? Toutes les réponses de Tom Wood, responsable des effets visuels sur Prince of Persia. Avant ce blockbuster de Mike Newell, il avait travaillé sur Sunshine, de Danny Boyle, et il a depuis participé à la fabrication des VFX de Mad Max Fury Road, de George Miller, ou encore d'Elvis, de Baz Luhrmann.
Interview initialement publiée le 13 mai 2010 : Prince of Persia, le film, est destiné à toute la famille, et nous promet de l'aventure, du dépaysement, de l'amour et des séquences cocasses. En somme, du grand spectacle, sous l'égide de Jerry Bruckheimer, qui a su prouver aux studios Disney, avec Pirates des Caraïbes, qu'il pouvait produire des films grand public capables d'en mettre plein la vue.
Pourtant, avec Prince of Persia : Les sables du temps, l'enjeu était de taille, puisque tiré d'un jeu-vidéo culte. Il ne fallait pas décevoir les fans, tout en destinant le long-métrage à un public plus large que celui des joueurs. Pari réussi, si l'on en croit le responsable des effets visuels sur ce projet, Tom Wood. Il avoue s'être "bien amusé", étant autorisé à prendre "quelques libertés" par rapport à la véritable histoire de la Perse. "Nous avons construit une vision idéalisée du Moyen-Orient de cette époque, explique-t-il, et nous avions une idée très précise de la manière dont nous pouvions agrandir les décors physiques grâce à des effets visuels."
Prince of Persia : du jeu vidéo au film, Jake Gyllenhaal dompte les Sables du TempsMais concrètement, ça donne quoi, par rapport au jeu ?
Aucun joueur ne pourra se dire « je sais ce qui va se passer maintenant ». Ce ne sera pas prévisible. Il ne faudra pas trop prendre au sérieux les notions de lieu et de temps, ce sera beaucoup plus fantastique (...) Nous espérons pouvoir reproduire la sensation du jeu à l’écran, l’excitation créée par tous ces univers.
Comment mettre en scène la magie des Sables du Temps ?
Nous voulions que chaque plan (de voyage dans le temps, ndlr) dure trente secondes, ce que l’on ne peut pas faire avec une caméra normale. Nous avons donc mis au point une technique avec le laboratoire de développement et avons utilisé neuf caméras. Nous synchronisions les séquences ensemble, ce qui signifie que nous pouvons voir l’action sous tous les angles, d’une façon qui n’a encore jamais été vue au cinéma. Cela a constitué le plus gros défi de tout le film.
Prince of Persia, tout en numérique ?
Le retour dans le temps est la seule chose que je considère comme un effet visuel. Je pense que l’on assiste à un rejet du « tout image de synthèse ». On voit la différence à l’image entre un vrai tournage et des images de synthèse.
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