Dimanche soir, lors de la 71e soirée des Golden Globe Awards, pendant l'hommage rendu à Woody Allen, son fils Ronan - qui refuse de voir le cinéaste depuis des années - a rallumé la mèche du scandale en publiant sur Twitter : "J'ai raté l'hommage à Woody Allen. Ont-ils mentionné le moment où une femme a confirmé publiquement avoir été agressée par lui alors qu'elle n'avait que 7 ans ?" Le jeune homme de 26 ans - dont la mère Mia Farrow a déclaré récemment qu’elle pensait qu'il était plutôt le fils de Frank Sinatra (avec qui elle avait eu une aventure) que celui de Woody Allen - faisait ici allusion à l'accusation de viol dont a fait l'objet Woody de la part de Dylan, la fille adoptive de Mia Farrow (et donc sœur de Ronan) qui a grandi avec sa mère et le réalisateur lorsque ce dernier était marié à l'actrice.
Tout commence en 1992. Woody et Mia achèvent ensemble le tournage du dernier film qui les réunira : Maris et Femmes. A cette époque, celle qui fut la muse du cinéaste new-yorkais tombe par hasard dans les affaires de Woody sur des photos dénudées de Soon-Yi, sa fille adoptive alors âgée d'une vingtaine d'années (qui est aujourd'hui devenue la femme de Woody Allen). Dès lors, Mia part en guerre contre "l'abject" réalisateur et se lance dans une bataille juridique pour obtenir la garde des trois enfants qu'ils ont eus ou adoptés ensemble : Ronan, Moses et Dylan.
Lors de cette bataille juridique, Mia accuse notamment Woody d'avoir violé à plusieurs reprises sa fille adoptive, Dylan, alors qu'elle n'avait que 7 ans.
Faute de preuves, Woody Allen n'a jamais été accusé de ce crime, mais il y a deux mois, l'édition américaine de Vanity Fair publiait dans son édition de novembre 2013 une interview de Dylan - qui se fait dorénavant appelée Malone -, dans laquelle elle revenait sur ces souvenirs horribles. Elle déclarait notamment qu'elle ne pouvait plus ne serait-ce que citer le nom du réalisateur, déclarant qu'elle a "peur de lui, peur de son image". Elle raconte ce cauchemar vécu plusieurs fois "dans le grenier" de leur maison : "Je me souviens que j'étais mal à l'aise, j'avais l'impression d'être une mauvaise fille parce que je n'avais pas envie de faire ce qu'il me demandait de faire. J'avais sept ans, je l'ai fait parce que j'avais peur. Je voulais que ça s'arrête."
Une immense peur qui la fera se taire jusqu'à aujourd'hui : "Je n'ai jamais pu témoigner. Si je pouvais parler à la petite fille de sept ans, je lui dirais d'être courageuse et de témoigner." Depuis cette parution, il n'y avait pas eu de vague, si ce n'est une réaction du porte-parole de Woody Allen qui a publié courant novembre un communiqué relayé par l'Associated Press : "Cet article est tellement rempli de fiction et d'absurdités extravagantes que Woody Allen ne commentera pas." Mais depuis dimanche soir et le tweet de Ronan, le sujet est de nouveau au cœur de l'actualité. Si un jour la justice américaine décide de mettre le nez dans cette affaire, peut-être que la vérité éclatera enfin.
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