Et il a fallu accepter des rôles "pourris" pour survivre...
La carrière de Nicolas Cage n’est plus à présenter : après avoir enchaîner plusieurs classiques dans les années 1980 et 1990 (Sailor et Lula, Arizona Junior, ou encore Leaving Las Vegas, pour lequel il a remporté l’Oscar du meilleur acteur), le Golden Boy d'Hollywood s’est par la suite retrouvé dans de nombreux films jamais sortis en salle et des directs-to-DVD généralement boudées par la critique et le public. Dans une interview pour l’émission 60 minutes, l’acteur reconnaît avoir joué dans plusieurs de ces films pour rembourser une dette de 6 millions de dollars après une chute spectaculaire du marché de l’immobilier.
Nicolas Cage revient sur son Superman avorté avec Tim Burton“J’étais trop investi dans le milieu de l’immobilier. Celui-ci s’est effondré, et je n’ai pas pu m’en extraire à temps. J’ai fini par rembourser toutes mes dettes, qui s'élevaient au total à près de 6 millions de dollars. Je n’ai jamais fait faillite” avoue-t-il, estimant que sa “profession a été son ange gardien” malgré une période compliquée. “Ces films dans lesquels j’ai tourné n’étaient peut-être pas des valeurs sûres, mais ils me permettaient d’avoir un travail. Même si le film était pourri, l’équipe savait que je faisais malgré tout de mon mieux, que j’allais au bout des choses.”
En 2022, il revenait pour le magazine GQ sur cette décennie complexe, quelque part entre les années 2000 et 2010 : “Même quand je tournais dans quatre films par an, je trouvais quelque chose dans chacun d’entre eux qui me permettait d’aller jusqu’au bout. Aucun de ces films n’a marché, bien sûr. Certains d’entre eux étaient pourtant très bien, comme Mandy. (...) Je ne m’en foutais pas, contrairement aux apparences. Je leur accordais beaucoup d’importance.”
Comment expliquer ce phénomène ? L’acteur révélait qu’au bout d’un certain moment, “le téléphone ne sonnait plus”. "Je me disais :“Nous ne ferons jamais la suite de Benjamin Gates ?” Ca fait 14 ans, donc pourquoi pas ? Pour L’Apprenti Sorcier, Ghost Rider et Hell Driver, c’était la même chose. J’avais toutes ces dettes, et je dépensais en même temps 20 000 dollars par mois pour faire en sorte que ma mère n’aille pas dans un institut pour les maladies mentales, mais au bout d’un moment, ce n’était plus possible.”
Dans une interview en 2019 pour le magazine NYT, il dévoilait les dessous de sa faillite personnelle : “Je ne peux pas vous en parler dans les détails, mais oui, l’argent est un facteur important. Je vais être franc. J’ai fait beaucoup d’erreurs dans mon passé que j’ai essayé de corriger. Des erreurs financières qui sont venues avec une explosion du marché de l’immobilier, où la grande partie de ce que j’avais gagné a finalement disparu. Mais je ne voulais pas déposer le bilan !”
Nicolas Cage sera prochainement à l’affiche de la comédie de vampire Renfield, dans laquelle il incarne un Dracula aux allures de rock star. Le film sortira dans les salles françaises le 31 mai prochain.
Commentaires