Les Animaux Fantastiques 2 : Comme promis, Grindelwald va monter en puissance
Warner Bros

Le deuxième Animaux fantastiques est un formidable moment de cinéma, excitant et prenant.

TF1 profite de la sortie au cinéma des Secrets de Dumbledore pour proposer la première diffusion en clair des Crimes de Grindelwald, le deuxième épisode de la saga sorti en novembre 2018 au cinéma (suivi de deux documentaires consacrés à l'univers Harry Potter). A l'époque, la rédaction de Première avait été conquise par cette suite, même si à la fin, pas mal de questions restaient en suspens, et que depuis, Johnny Depp a été viré de la saga et remplacé par Mads Mikkelsen...

Honnêtement, même sans être un fanatique de Harry Potter (livres et/ou films), on avait été un rien déçus par Les Animaux fantastiques. La promesse excitante de sortir des murs de Poudlard, d'explorer le passé de l'univers de J.K. Rowling était surtout la promesse de partir dans l'inconnu. De quitter les rails d'une adaptation plus ou moins fidèle des bouquins et du destin du sorcier à lunettes. Résultat, Les Animaux fantastiques ressemblait bel et bien à ce qu'il était : un prologue pas vraiment maîtrisé, curieusement brouillon et maladroit, à l'image de son héros-sorcier autiste et gauche, perdu dans le nouvel univers du New York des roaring twenties. La réussite des Crimes de Grindelwald tient d'abord à son effet de contraste avec le premier film : là où le premier est maladroit, un peu lent et pas vraiment palpitant, le deuxième est fluide, maîtrisé et complètement palpitant. C'est là où cette critique risque de s'aventurer, comme le film, dans le territoire inconnu du spoiler. Car, en fait, J.K. Rowling savait très bien où elle allait.

Peut-on voir Les Animaux fantastiques 2 sans avoir vu le premier ?

Soyez rassurés, donc. Visuellement excitant, et dramatiquement puissant, Les Crimes de Grindelwald est satisfaisant à presque tous les niveaux (quelques scories comme l'ouverture en forme de grand spectacle un peu trop banale et le traitement trop rapide du cirque Arcanus, par exemple). On n'en dira pas plus histoire de préserver la surprise jusqu'à la sortie salles, mais sachez juste -pour répondre aux questions les plus pressantes des fans- que Jude Law est génial en Dumbledore mature et goguenard comme un grand frère qu'on aimerait tous avoir, et que Johnny Depp livre sa meilleure performance depuis des lustres, en donnant au grand méchant Grindelwald une intériorité puissante qui rappelle Ichabod Crane dans Sleepy Hollow. Un Ichabod Crane passé du côté du mal, mais pas pour suivre sa destinée. Un méchant, mais un méchant comme à regret.

Jude Law : "Le but est que je puisse jouer Dumbledore de manière inconsciente"

Les Crimes de Grindelwald est le succès de sa mastermind J.K Rowling et du réalisateur David Yates, qui maîtrisent parfaitement les codes visuels et surtout narratifs de leur wizarding world. Avec ses quinze dernières minutes tout bonnement incroyables en termes de grand spectacle, et ce cliffhanger qui va faire causer, les fans et les moldus sont enfin réunis main dans la main pour suivre la magicienne Rowling dans la suite de la saga qu'on imagine à la hauteur. En quelques mots, Les Crimes de Grindelwald est l'un des meilleurs de la franchise Harry Potter avec Le Prisonnier d'Azkaban, et pour l'instant, et de loin, le meilleur blockbuster de l'année 2018. Même si maintenant, on attend la suite avec beaucoup trop d'impatience.

Bande-annonce des Animaux fantastiques 2 : Les Crimes de Grindelwald :


Jude Law - Les Animaux fantastiques 3 : "Ce n'est pas la forme finale de Dumbledore"