Hunger Games 3
Lionsgate

En novembre 2014, Première avait rencontré l'héroïne de Hunger Games avant la sortie de La Révolte - Partie 1.

Pas de langue de bois avec Jennifer Lawrence ! Première a pu vérifier sa réputation d'actrice très "cash" au cours de la promotion du troisième volet de Hunger Games, qui reviendra ce soir sur TMC.


Les touchantes confidences de Jennifer Lawrence sur Hunger Games et sa grossess

Interview du 18 novembre 2014 :
Première : Dans le premier film, j'avais un problème avec Katniss parce que je la voyais comme une collabo avec le système. Mais à la fin du deuxième film, tout change et la voilà rebelle…
Jennifer Lawrence : 
Ah non, je ne suis pas d’accord. Ce n’est pas une collabo. Pour moi le cheminement personnel de Katniss, l'histoire de son accomplissement, c’est ça : au début, elle tente juste de sauver sa soeur. Ensuite, elle essaie de survivre, de s’éloigner des responsabilités… Ce n’est qu’à la fin du deuxième film qu’elle réalise vraiment pour quoi elle se bat. Et elle va tout faire péter dans le troisième et quatrième film.

En gros, vous venez de me retracer votre carrière là.
Ahah, c’est un peu ça. Sauf que j’essaie toujours de revenir vers des petits films, des films indés… Attendez, je corrige : disons que je ne refuse pas un film en raison de sa taille. Mais je pense que, de façons générale, the smaller the better. Fini les franchises.

Vous dites ça, et en même temps vous êtes dans la franchise X-Men.
Oui, mais ça c’est difficile à refuser. C’est quand même un truc incroyable de faire du David O. Russell et du Mystique.

Vous pensez à l’après 2016, quand Hunger Games sera fini ?
Oh oui. Je pense que ça sera comme un retour aux sources. En même temps la transition sera facile. Le truc avec les films Hunger Games, c’est qu’ils ne sont pas tournés comme des gros blockbusters hyper calibrés. Ils sont faits beaucoup plus modestement. Comme des petits films, en fait. Je n’ai pas le sentiment d'être dans une machine, de bosser industriellement.

Vous voulez dire pas de caravane, pas de traiteur sur le plateau…
Quand même pas. La bouffe, c’est très important sur un tournage. C’est vrai que sur un petit film quand tu n’as que des crackers à manger, au bout d’un moment… (rires) Bref. Il va falloir que je fasse un break après le dernier Hunger Games. Surtout, je crois que les gens doivent avoir droit à un break de ma part. On m’a trop vue. J’ai fait tellement de trucs entre chaque Hunger Games, il faut que j’arrête de sortir un film tous les mois.

Qu’est-ce qui vous fait refuser un script ?
Les vingt premières pages. C’est horrible de dire ça, parce qu’on est censés lire les scénarios en entier, mais je vais être honnête. Si le début ne me plaît pas, je vais pas perdre mon temps à lire le reste, pas vrai ? Plus sérieusement, mes motivations restent classiques : l'envie de travailler avec certains acteurs et réalisateurs. Et le désir de faire quelque chose que je n’ai jamais fait. Quelque chose d’excitant.

Vous trouvez qu’on vous refile toujours les mêmes rôles ?
Absolument. Le rôle de la femme fière, indépendante et forte revient très souvent. C’est cool, mais c’est un archétype comme un autre.

Alors, Hunger Games a changé les choses en général à Hollywood ou c’est juste un one shot ?
Je ne sais pas. J’espère. C’est un travers du business hollywoodien de sans cesse recycler les mêmes choses. De demander aux mêmes personnes de faire les mêmes trucs… En tant qu’acteur, le but est de faire le maximum de choses différentes.

Quel lien vous faites entre votre personnage de Winter’s Bone et Katniss ?
Je les trouve très semblables. En fait, ces deux rôles sont les plus similaires de ma carrière. Winter’s Bone, c’est le prequel d’Hunger Games.

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Et vous n’avez pas envie de produire ou de réaliser, après tout ça ?
Si. Je me pose la question depuis longtemps, indépendamment du succès d’Hunger Games. Surtout la production. Ce qui m’énerve à Hollywood c’est que tout est entre les mains d'un petit groupe de personnes qui ne font que recycler les mêmes trucs. Il y a beaucoup de gens talentueux qui n’ont pas la reconnaissance qu’ils méritent. Si je dois produire, je ferai un film de débutants. Un premier film pour toute l’équipe. Hollywood est très conservateur, alors que le public adore voir de nouvelles têtes. Par contre, je n'ai aucune envie de me coltiner la partie business de la production. Je n’y connais rien et ça ne m'intéresse pas. Il faut s’exalter un peu. « Produisons ce mec ! -Mais on va perdre de l’argent ! - On s’en fout ! » Je serais nulle comme producteur en fait. Je me fous de l’argent.

Pourquoi le dernier Hunger Games a-t-il été coupé en deux films ?
On va pas se mentir. Déjà parce que ça fait plus d’argent. Mais aussi parce que les fans sont tellement excités que les producteurs ont eu envie de leur en donner plus. Beaucoup plus. On peut voir ça des deux côtés. C’est comme Le Hobbit : on n’en avait pas vraiment besoin, mais on ne voulait pas non plus voir la fin du Seigneur des Anneaux. Chaque fois qu’on adapte un bouquin au cinéma il faut couper, couper, couper. Là c’est cool aussi de pouvoir ajouter plus de détails.

Je sais pas, j’ai pas lu les livres.
Mon Dieu. Dégage.

Comment s’est passé le tournage en France ?
C’était super. Les horaires de boulot en France sont géniaux. Les équipes françaises font des pauses d’une heure alors que nous autres Américains on continue de bosser.

Comment avez-vous réagi au décès de Philip Seymour Hoffman ?
C’est très privé. Je n’ai pas envie de parler. Parlons d’autre chose à la place. Tes chaussures, par exemple. Tes lacets sont défaits.
Ah zut.

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