Quatre fois nommé au César du Meilleur second rôle, l’acteur et musicien avait tourné pour Bertrand Tavernier, Maurice Pialat, Claude Zidi…
Il n’avait jamais arrêté de tourner : sa dernière apparition au cinéma, c’était en avril dernier, dans La Plus belle pour aller danser de Victoria Bedos. Depuis sa première apparition au cinéma, en 1970 dans Boulevard du Rhum de Robert Enrico, Guy Marchand avait tourné au moins un film par an -avec une pause de 1990 à 1995, la période où il était notamment devenu le visage définitif de Nestor Burma à la télévision. La série a connu 39 épisodes, diffusés de 1991 à 2003, qui suffirent à faire de l’acteur une des légendes de la télé française 90s aux côtés du Maigret de Bruno Cremer.
Né dans le 19ème arrondissement et élevé à Belleville : si l’on souscrivait aux clichés, on dirait que Guy Marchand était prédestiné à incarner le détective privé gouailleur de parigot créé par Léo Malet, dont ni Michel Galabru ni Michel Serrault n’avaient pu saisir l’essence dans de précédentes adaptations. Réduire Marchand à Burma serait un peu injuste : il était justement très bon dans deux polars 80s où il jouait plus ou moins le même rôle, celui d’un flic pas vraiment réglo, pas vraiment désabusé dans Garde à vue avec Lino Ventura et dans Noyade interdite avec Philippe Noiret -rôle qui lui valut une nomination au César du Meilleur second rôle. En tout, il avait reçu quatre nominations dans cette catégorie, pour Loulou de Maurice Pialat, Coup de foudre de Diane Kurys et Dans Paris (2007) de Christophe Honoré. On l’a aussi vu dans Coup de torchon de Bertrand Tavernier, L'Été en pente douce de Gérard Krawczyk, Ripoux contre ripoux de Claude Zidi, Mortelle randonnée de Claude Miller (écrit par Jacques et Michel Audiard)… Et en 1982, il joue le journaliste Marc Covet dans Nestor Burma, détective de choc où Serrault tient le rôle du détective. Neuf ans plus tard, ce sera au tour de Marchand.
Il était également musicien (il a sorti dix-neuf albums de jazz et de blues) : le véritable moment culte de sa filmo, c’est lorsqu’il chante Destinée dans Les Sous-doués en vacances. La chanson sur laquelle dansent Thierry Lhermitte et Christian Clavier dans Le Père Noël est une ordure, actuellement sur Netflix. Commentaire de Clavier : "C’est un bon slow".
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