Luca
Pixar

Cia Alberto, court-métrage dérivé de Luca, est diffusé aujourd'hui dans le cadre du Disney Plus Day.

Le studio aux grandes oreilles voit grand pour le Disney Plus Day, organisé en ce 12 novembre, pile deux ans après le lancement américain du service de streaming. Si le contenu proposé aux USA sera plus important qu'en France (la chronologie des médias empêche par exemple la programmation de Shang-Chi et la légende des dix anneaux ici, vu qu'il est toujours à l'affiche au cinéma), il y aura pas mal de nouveautés mises en ligne aujourd'hui : le remake de Maman, j'ai raté l'avion, le (très bon) drame Dopesick, avec Michael Keaton et Will Poulter, ou encore quelques courts métrages déclinés de La Reine des Neiges et Luca.

Le dernier Pixar, qui raconte l’amitié de deux garçons-poissons qui se font passer pour des humains sous le soleil de l’Italie, a débarqué le 18 juin Disney Plus, et avait été projeté quelques jours avant au Festival international du film d'animation d'Annecy. Nous avions alors rencontré une partie de ses créateurs, qui racontaient en détails sa fabrication. Un article à relire avant de découvrir Ciao Alberto :


Annecy 2021 : Luca est le Call Me by Your Name de Pixar [critique]

Un exercice de style sur la mer
Des personnages très cartoon qui jouent dans une mer titanesque, dont l’animation a dû faire cramer tous les serveurs de Pixar… Pourtant, le réalisme aquatique n’est pas le but du film. « Notre but était de s’éloigner au maximum du réalisme. On voulait retirer le superflu pour aller à l’essentiel. C’est ça l’esthétique du film : nous ne voulions pas que l’univers soit trop riche », affirme la productrice Andrea Warren. « Nous avons beaucoup stylisé la façon dont bougent les vagues, ou les gerbes d’eau. Nous voulions que ça ressemble à une peinture. Il y a une grosse influence de l’animation 2D ou du stop motion », explique Enrico. Andrea conclut : « Luca, ce n’est pas réaliste : ce n’est pas une photo de la mer, mais le souvenir de la mer, en quelque sorte. »

Une leçon sur les clichés
Au menu, l’Italie ensoleillée, des pâtes, des pizzas, le rêve d’une Vespa… Et dans les 30 minutes du film que nous avons vues, un personnage s'exclame « Santa Mozzarella ! ». Vous imaginez un personnage français crier « Par tous les camemberts ! » ? Ça fait plutôt marrer Enrico, Génois de naissance, qui a nourri Luca de ses souvenirs de gamin : « Tu recherches des trucs marrants qui reviennent de ton enfance. Il faut faire gaffe à ne pas truffer le film avec ce genre de choses. Il y a un équilibre à trouver… mais vous seriez surpris du nombre de gens dans l’équipe qui voulaient qu’on mette encore plus de jurons comme ça ! »

Le Pixar de la discorde
En off, la mise en streaming de Luca pour cause de Covid ne semble pas vraiment plaire à toute son équipe. « Luca ne sort même pas en tarif premium. Est-ce que ça veut dire qu’il est inférieur ? C’est dur à avaler », déplore un anonyme, interrogé par le site Insider fin avril. « On ne veut pas se contenter d’être un titre de Disney+ », regrette un autre collaborateur qui dit le film est « conçu pour le grand écran ». Une grogne qui n’est pas générale, mais qui fait écho au ressenti de Pete Docter quand il a qualifié en janvier la sortie de Soul sur Disney+ de « coup de poing dans le ventre ». On verra bien si Turning Red et Lightyear, les Pixar de 2022, auront droit aussi au traitement DTV de luxe…


Luca : Le co-scénariste nous fait visiter l'univers du nouveau Pixar en images