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Pas la peine de revenir de long en large sur la genèse de Terminator 2. Notre collègue David Fakrikian a déjà fait ça avec brio dernièrement, en nous racontant l'histoire secrète d'une des meilleures suites de film de toute l'histoire du cinéma et même celle de Terminator 2 et demi, le court-métrage/attraction d'Universal Studios.
Quand il débarque sur les écrans en 1991, sept ans après le premier film, T2 terrasse tout sur son passage avec 519 millions de dollars empochés à travers le monde, pour 94 millions de budget tout de même. Le film de James Cameron se classe facilement premier au box-office, loin devant la concurrence pourtant ardue de Robin des Bois, prince des voleurs (390 millions), La Belle et la Bête (351 millions), Hook (300 millions) et Le Silence des agneaux (272 millions). Un résultat d'autant plus impressionnant que le film est R Rated aux États-Unis, donc interdit aux moins de 17 ans non accompagnés d'un adulte. La bête noire de tout distributeur.
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Ce qui n'a pas empêché Terminator 2 d'être accueilli très chaudement par la critique. "Grâce à Cameron, le film est l'opposé du personnage du Terminator. C'est une machine avec un coeur humain", écrivait à l'époque le Washington Post, alors que le Chicago Tribune parlait d'un "formidable film, encore meilleur que l'original". Le bouche à oreille et la puissance de la franchise a fait le reste. Le Jugement dernier a raflé des tonnes de prix techniques un peu partout et les Oscars des Meilleurs effets spéciaux, Meilleur maquillage et Meilleur son. Les prestigieuses catégories Meilleur film et Meilleur réalisateur seront trustées cette année-là par Le Silence des agneaux et Jonathan Demme. James Cameron n'a même pas été nommé.
Inusable et toujours aussi puissant 24 ans après, Terminator 2 s'est rapidement imposé comme un des meilleurs films de science-fiction de tous les temps. Une magie que la franchise ne retrouvera jamais, malgré trois autres films que Cameron se refusera à réaliser. Et s'il est miraculeusement venu au secours de la promo de Terminator Genisys en lui donnant son soutien, pas certain que cela soit suffisant pour sauver le T-800 de l'extinction. À moins que le maître lui-même ne décide un jour de retourner derrière la caméra... "Il n'y a pas de destin, mais ce que nous faisons", alors on a encore le droit de rêver.
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François Léger
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