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Voilà un film qui risque de faire parler de lui : Gigola, le roman choc de Laure Charpentier, va être adapté au cinéma par l’écrivain elle-même. Rappelons que ce livre avait fait scandale en 1972 et qu’il avait été interdit de publication. Ce n’est que 30 ans plus tard, en 2002, que Gigola trouve le chemin des rayons de librairie. Il faut dire que la romancière l’a nourri de ses fantasmes les plus profonds : le livre, sulfureux et dérangeant, plonge le spectateur dans l’univers de l’homosexualité féminine. Le récit est brut, cru, violent, relatant l’histoire d’une jeune prostituée dans les années soixante devenant dépressive suite au suicide de sa compagne. Et c’est Lou Doillon (Blanche, Carrément à l’ouest) qui incarnera la jeune femme. L’idée d’adapter ce très controversé roman avait déjà été avancée, au départ par l’Allemand Volker Schlöndorff (Le Faussaire) : le réalisateur envisageait de confier le rôle principal à Asia Argento (Le Livre de Jérémie). Pas étonnant, quand on connaît l’aisance de l’actrice dans ce registre. C’est finalement Charpentier qui en fera elle-même l’adaptation, avec Lou Doillon, qui fait partie de ces actrices qui n’hésitent pas se donner entièrement pour un rôle, à la manière d’une Laura Smet (La Frontière de l’aube) ou de … Asia Argento, justement. On se souvient de Doillon dans Saint-Ange, et même dans la comédie Embrassez qui vous voudrez : l’actrice donne souvent aux réalisateurs cette image de fille extrême. Également annoncés au générique du film : Marisa Paredes, l’une des muses d’Almodovar (La Fleur de mon secret), Marisa Berenson alias « Lady Lyndon » (dans le film de Stanley Kubrick, ndlr), Marie Kremer (Lucienne dans Un Village Français), Eduardo Noriega (L’Echine du diable), Rossy de Palma (Kika), Arly Jover (Les Regrets) et Thierry Lhermitte (L’Invité). Tournage entre Paris et Lisbonne.