Cette semaine au cinéma, Philippe Katerine est un No Man's Land, Colin Farrell et Ed Harris partent sur Les chemins de la liberté, Alix Delaporte signe son premier film...Choix numéro 1 : Les chemins de la liberté, de Peter Weir, avec Jim Sturgess, Saoirse Ronan...Synopsis : En 1940, une petit troupe de prisonniers décide de s'évader d'un camp de travail sibérien. Pour ces hommes venus de tous les horizons, s'échapper de cet enfer ne sera que le début de l'aventure... Ensemble, ils vont parcourir plus de 10 000 kilomètres, à travers la toundra sibérienne glacée, traversant les plaines de Mongolie, les fournaises du désert de Gobi puis les sommets de l'Himalaya pour franchir la Grande Muraille de Chine. Certains s'arrêteront en chemin, d'autres ne survivront pas aux épreuves. L'Inde - alors sous contrôle anglais - est le but ultime. Mais la route est longue, les rencontres risquées, les conditions physiques épouvantables, et chacun à ses secrets....D'après le roman de Slavomir Rawicz.La critique de Première.fr : À la différence de Master and Commander, qui était centré sur deux personnages, Les Chemins de la liberté met l’accent sur le groupe et, s’il n’ignore pas la nécessité de l’autorité (le guide joué par Jim Sturgess s’impose parce qu’il en a les aptitudes physiques, intellectuelles et morales), il note que la liberté passe par l’égalité dans ce monde où la présence féminine est rare mais néanmoins déterminante. On peut argumenter sur la pertinence d’avoir confié les rôles à des acteurs connus ou non (éternel problème) et qui, en plus, ont dû jouer en anglais avec l’accent russe. La question est de peu d’importance au vu de l’excellence du résultat. On peut même hasarder qu’Ed Harris livre une de ses meilleures performances à ce jour. Cette histoire, inspirée de témoignages réels, attendait d’être adaptée depuis des décennies. Peter Weir en a tiré un grand film classique, d’une densité telle qu’on regrette presque qu’il n’ait pas consacré plus de temps à faire sentir le poids de la nature sur les hommes. Mais c’est aussi une des lois du film : pour vivre, il faut avancer.Bande-annonce : Choix numéro 2 : Je suis un no man's land, de Thierry Jousse, avec Philippe Katerine, Julie Depardieu...Synopsis : Après un concert dans sa région natale et une soirée rocambolesque chez une fan aussi entreprenante qu'inquiétante, Philippe, chanteur en pleine ascension, revient, sans l'avoir voulu et après des années d'absence, dans la ferme de ses parents. Il est prisonnier d'un sortilège qui l'empêche de fuir le territoire de son enfance. Contraint de faire une pause en forme de rêve éveillé, Philippe va découvrir la maladie de sa mère, expérimenter des retrouvailles compliquées avec son ami d'enfance, Patrick Vidal, et se laisser aller aux charmes de Sylvie, une ornithologue qui se plaît à rôder la nuit dans la forêt...La critique de Première.fr : Après un début limite irritant, le film se pose solidement grâce à un artifice narratif emprunté à L’Ange exterminateur (Philippe ne peut pas quitter le village). La suite (il fait le point, parle avec ses parents, rencontre une ornithologue...) est exposée avec un sens subtil de la litote et provoque une légère euphorie, sinon une pointe d’émotion. Le titre semble vouloir lever une ambiguïté que l’artiste Katerine avait un temps exploitée. Là, plus de doute : il n’est pas homo.Bande-annonce : Choix numéro 3 : Angèle et Tony, d'Alix DelaporteSynopsis : Un port de pêche en Normandie.Angèle a de bonnes raisons de se construire une nouvelle vie lorsqu’elle débarque dans celle de Tony, marin pêcheur en quête de sentiments.Malgré le désir qu’il a pour elle, Tony garde ses distances. Angèle le cherche. Tony l’observe. Trop belle, trop déroutante, il ne peut croire qu’elle est là pour lui…La critique de Première.fr : Alix Delaporte filme avec délicatesse un couple de guingois – Clotilde Hesme et Grégory Gadebois, exceptionnels – qui se redresse et se réinsère sentimentalement. Replacée dans le contexte de la crise économique et sociale qui frappe l’industrie de la pêche, cette renaissance en fait d’admirables héros ordinaires. Premier fi lm humble et infiniment pudique, Angèle et Tony est une ode vibrante aux gens qui tiennent debout, envers et contre tout.Bande-annonce :