Le très vénérable New York Times enquête sur la superstar et raconte son hallucinante mise sous tutelle. Un docu sur une femme qui a perdu le contrôle de son image et de son argent.
Que reste-t-il aujourd’hui de Britney Spears, à part quelques chansons pop bien troussées et des images en pagaille de ses supposés pétages de plombs (dont le fameux moment où elle se rase le crâne devant les caméras) ? Ces derniers temps, la star semble vivre murée, refusant de donner des concerts. La seule fenêtre sur la native du Mississippi se trouve sur son compte Instagram, où elle poste régulièrement des messages plus ou moins cryptiques, dans lesquels les fans lisent un appel à l’aide. Samantha Stark - appuyée par le New York Times, producteur du documentaire - a décidé d’enquêter sur la superstar de la fin des 90s et du début des années 2000.
Entre images d’archives et entretiens avec des proches, elle dévoile l’ascension et la chute de l’idole de 39 ans, placée sous la tutelle de son père, James Spears, qui contrôle ses rentrées d’argent - des millions et des millions de dollars - ainsi que l’empire Britney. Une partie du film aussi intrigante que nébuleuse (les témoignages contradictoires manquent cruellement, les principaux intéressés ayant refusé les interviews) mais qui illustre parfaitement le combat d’une femme piégée par sa propre célébrité.
C’est ce qu’on retiendra de Framing Britney Spears : le portrait d’une enfant chérie de l’Amérique portée aux nues, puis lapidée en place publique au moindre « écart », sous les flashs de paparazzis prêts à ausculter sa vie privée jusqu’à la nausée. Une artiste dépossédée de son humanité, devenue malgré elle un écosystème qui continue de nourrir tout un tas de vautours. Pas un grand documentaire (il fait notamment pâle figure face à Amy ou Whitney, qui ont certains thèmes en commun) mais une charge édifiante contre la culture de la célébrité et les défaillances de la tutelle telle qu'appliquée aux États-Unis.
Framing Britney Spears, disponible sur Amazon Prime Video.
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