Il aurait reçu des coups de fil de plusieurs réalisateurs à ce sujet.
Le journaliste anglais Tom Shone publie ces jours-ci le livre The Nolan Variations : The Movies, Mysteries, and Marvels of Christopher Nolan, qui décrypte l’oeuvre du réalisateur à travers de nombreux entretiens, réalisés sur plusieurs années. Et le site IndieWire en a publié un extrait, dans lequel Christopher Nolan évoque la « polémique » Interstellar : à l’époque, un certain nombre de spectateurs râlaient en sortant de la salle à cause de dialogues jugés très difficiles à entendre. « Des tas de gens se sont plaints… J’ai même eu des coups de téléphone d’autres réalisateurs qui disaient : ‘Je viens de voir ton film, et les dialogues sont inaudibles’. Certains pensaient que peut-être la musique était trop forte, mais la vérité est que c’est lié à la façon dont a choisi de faire le mixage », assure le cinéaste. « C’était un mixage très, très radical. J’étais un peu choqué de me rendre compte à quel point les gens sont conservateurs quand il s’agit de son. Tu as le droit de filmer comme tu veux, avec un iPhone par exemple, et personne ne va se plaindre. Mais si tu mixes le son d’une certaine façon, si tu utilises certaines basses fréquences, les gens s’insurgent ».
Nolan précise que Hans Zimmer a utilisé des notes très graves pour la bande originale, et qu’au montage sonore, le réalisateur et son équipe ont décidé d’empêcher le logiciel de filtrer certains sons extrêmement graves. Au point qu’ils ont pu prendre le pas sur les dialogues… Le cinéaste semble pourtant très fier de ses choix et assure que le résultat est dingue dans une salle IMAX.
Deux ans plus tôt, en 2012, The Dark Knight Rises avait déjà été critiqué pour les dialogues de Bane, difficilement compréhensibles. Et Tenet semble avoir suivi la même voie, avec des musiques et des effets sonores très puissants, qui pouvaient masquer les paroles des personnages. Visiblement, Christopher Nolan préfère privilégier l’expérience sensorielle.
Christopher Nolan est "ravi" du box-office de Tenet mais demande à l’industrie de "s’adapter"
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