Pedro Almodovar
ABACA

Une liste à retrouver dans le journal de confinement du cinéaste espagnol.

Depuis le 30 mars, Pedro Almodóvar tient, comme beaucoup de célébrités autour du monde, un "journal de confinement" – publié sur le site El Diario, et relayé notamment en anglais par le British Film Institute. Le réalisateur y raconte sa vie quotidienne, explique comment l’isolement et l’épidémie de Covid-19 affectent sa créativité, raconte ses soirées télé devant Goldfinger et pratique allègrement le name-dropping, en se remémorant ses rencontres avec de nombreuses stars, de Sean Connery et Jane Fonda à Warren Beatty et Madonna. Ceux qui ont vu Douleur et Gloire n’auront pas beaucoup de mal à imaginer Almodóvar confiné, le film étant un autoportrait de l’artiste en autarcique, répugnant de plus en plus à sortir de chez lui et s’épanouissant dans la solitude de son appartement madrilène, entouré de ses livres de chevet et de sa collection de toiles de maîtres.

La sélection ciné de Paul Schrader pour le confinement

Dans la troisième livraison de ce journal en ligne, publiée juste avant Pâques, Almodóvar a listé onze films à (re)voir pour garder le moral en ces temps difficiles et effacer, comme il dit, "toute trace de mélancolie, d’ennui ou de monotonie". Et les films les plus réjouissants de tous les temps selon Pedro Almodóvar sont :

Chérie, je me sens rajeunir (Monkey Business, Howard Hawks)
Indiscrétions (The Philadelphia Story, George Cukor)
La Baronne de minuit (Midnight, Mitchell Leisen) – "Guillermo Cabrera Infante – cinéphile et critique, en plus d’être un écrivain exquis – m’a dit qu’il s’agit de sa comédie préférée de tous les temps."
To be or not to be (Ernst Lubitsch)
Spéciale Première (The Front Page, Billy Wilder) – "Une version antérieure, La Dame du Vendredi, avec Rosalind Russell, est tout aussi drôle."
Certains l’aiment chaud (Some Like It Hot, Billy Wilder)
Riches et Célèbres (Rich and Famous, George Cukor)
Allez coucher ailleurs (I was a male war bride, Howard Hawks)
Une Etoile est née ("la version de Cukor avec Judy Garland – c’est un drame, mais si monumental que je le recommanderais en toutes circonstances.")
Sérénade à trois (Design for living, Ernst Lubitsch, "écrit par Ben Hecht d’après la délicieuse pièce de Noël Coward")
Casa Flora (de Ramon Fernandez avec Lola Flores) : Je ne sais pas si ce film est bon ou mauvais, mais si je devais le décrire, je dirais que c’est une comédie dadaïste, sauf que c’est beaucoup plus fou que ça. Et c’est toujours une source de joie de voir Lola Flores arborer un look seventies.