La première – et unique à ce jour – réalisation française de l’Iranien Asghar Farhadi est à l’honneur ce soir d’« Une dose de ciné » sur France Ô.
Une première européenne
C’est en 2011 que le travail de l’Iranien Asghar Farhadi a connu sa toute première reconnaissance internationale. Et ce grâce à son cinquième long métrage, Une Séparation, découvert et récompensé d’un Ours d’Or à Berlin avant de collectionner les trophées à travers la planète, Oscar, Golden Globe et César du meilleur film étranger en tête. Pour son film suivant, Farhadi a décidé de changer de continent et de tourner pour la première fois en France avec l’histoire d’un Iranien dont le voyage à Paris pour finaliser son divorce avec son épouse française en couple avec un autre va faire remonter à la surface des secrets du passé. Ne parlant pas un mot de notre langue, le réalisateur était en permanence accompagné par un traducteur sur le plateau pour communiquer avec son équipe technique comme ses comédiens. Mais ce handicap n’a rien eu d’insurmontable. Le Passé lui a valu sa première sélection en compétition cannoise. Et il réitèrera avec bonheur cette expérience européenne en 2018 avec Everybody knows qui eut, cette fois- ci, les honneurs de l’ouverture cannoise
Berenice vs Marion
C’est Marion Cotillard qu’Asghar Farhadi avait d’abord choisie pour incarner son héroïne principale. Mais prise par la promotion internationale de De Rouille et d’os, elle n’a pas ou se rendre libre pour les six mois de répétition souhaités par le cinéaste avant le début du tournage. Berenice Bejo – dont il avait adoré l’interprétation dans The Artist - a donc repris le rôle et non sans talent puisque le jury du festival de Cannes 2013 présidé par Steven Spielberg lui décerna son prix d’interprétation féminine… face, entre autres, à Marion Cotillard qui y présentait, elle, The Immigrant de James Gray.
De La Môme au Passé
Si Pauline Burlet incarne à l’écran la fille de Berenice Bejo, elle a été choisie bien avant cette dernière… pour sa ressemblance avec Marion Cotillard. Une ressemblance qui lui avait déjà valu sa toute première apparition sur grand écran puisqu’elle incarnait Edith Piaf à 10 ans dans La Môme d’Olivier Dahan. Et on l’a depuis retrouvée à l’affiche de La French de Cedric Jimenez et La Taularde d’Audrey Estrougo ou encore dans le rôle central du Semeur de Marine Francen.
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